L’Allemagne rétablit les contrôles aux frontières : quelles conséquences pour les voyageurs ?

Envie d’une escale à Munich pour profiter des célébrations de l’Oktoberfest (qui se tient du 21 septembre au 6 octobre) ? D’un séjour dans la Forêt Noire pour la voir se parer de ses plus belles couleurs d’automne ? Ou tout simplement d’un city-break à Berlin ? Attention : les conditions d’entrée se sont durcies et il faut désormais montrer patte blanche pour se rendre en Allemagne. Dès ce lundi 16 septembre, les contrôles aux frontières sont de retour tout le long de la frontière allemande. Sont donc concernés tous ses voisins, soit la Belgique, le Danemark, le Luxembourg, les Pays Bas, mais aussi la France. La mesure doit être effective au moins pendant les six mois à venir, et peut être reconduite. 

Ce tour de vis sécuritaire survient peu de temps après une attaque au couteau meurtrière à Solingen revendiquée par l’État islamique, et s’inscrit dans un contexte politique de percée de l’extrême droite au sein de l’État fédéral. Si Nancy Faeser, la ministre fédérale de l’Intérieur, a assuré que « la coordination avec nos pays voisins reste notre priorité absolue, tout comme la minimisation autant que possible des impacts sur les voyageurs et sur la vie quotidienne dans les régions frontalières », il y a bel et bien des conséquences pour les voyageurs. Ceux-ci doivent désormais bien penser à glisser dans leurs bagages un titre d’identité valide.

Des contrôles à bord des ferrys, des trains et du tramway transfrontalier

À noter que les contrôles peuvent « s’appliquer à l’ensemble des postes-frontières entre l’Allemagne et la France » précise France Diplomatie, le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Vous êtes donc sommés de voyager avec votre carte d’identité ou votre passeport, que vous preniez le ferry, le train TGV ou ICE, la voiture, ou la ligne de tramway entre Strasbourg et Kehl.

Gardez aussi en tête que la circulation risque de se densifier avec l’intensification des contrôles. Jusqu’alors, des contrôles étaient déjà en place avec les pays limitrophes à l’est (Pologne, République tchèque) et au sud (Autriche, Suisse) de l’Allemagne.