« On n’a jamais augmenté depuis dix-sept ans ! » lance Dominique Besnehard. Ce mardi 9 juillet, le producteur a présenté le programme du prochain Festival du Film francophone d’Angoulême au côté de Marie-France Brière, avec laquelle il a cocréé l’événement. Et il a précisé que, comme depuis sa première édition en 2008, l’événement, qui se déroulera du 27 août au 1er septembre, propose des séances ouvertes au public et à un prix très accessible : le passe coûte 25 euros les dix entrées et n’est pas nominatif.
Au cours de cette 17e édition, présidée par la comédienne Kristin Scott Thomas, les festivaliers pourront découvrir les dix films en compétition. Parmi eux, « Barbès, Little Algérie », premier long-métrage d’Hassan Guerrar avec Sofiane Zermani (alias le rappeur Fianso), qui met en scène un quadragénaire d’origine algérienne et son neveu à Barbès, en plein confinement.
Il y aura aussi « En tongs au pied de l’Himalaya » de John Wax, qui raconte le quotidien d’une mère dont le fils vient d’être diagnostiqué autiste, « le Procès du chien » de Lætitia Dosch, comédie surréaliste et burlesque sur une avocate qui décide de défendre… un chien, ou « Vingt-Dieux » de Louise Courvoisier. Cet excellent film, déjà présenté au Festival de Cannes, a pour héros un ado de 18 ans qui se retrouve obligé de gagner sa vie dans une ferme du Jura pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa sœur.
Le nouveau film d’Arthus-Bertrand, Julie Gayet dans la peau d’Olympe de Gouges
Le jury, composé entre autres de la chanteuse Imany, de la comédienne Alix Poisson et du réalisateur Cédric Kahn, devra départager ces dix longs-métrages. Mais d’autres films seront présentés hors compétition. Comme « Les Barbares » de Julie Delpy, fable féroce sur un village breton qui accueille des réfugiés syriens ou « Sarah Bernhardt, la divine », portrait de l’actrice, peintre et sculptrice française signé Guillaume Nicloux. Dans ces deux longs-métrages, respectivement programmés en ouverture et en clôture, on retrouvera le duo Laurent Lafitte et Sandrine Kiberlain.
Autres événements du Festival du film francophone d’Angoulême : la projection du prochain film de Yann Arthus-Bertrand, celle du téléfilm « Olympe, une femme dans la révolution », dans lequel Julie Gayet incarne Olympe de Gouges, pionnière du féminisme, de la comédie « Fêlés » de Christophe Duthuron avec Pierre Richard (sur un lieu associatif pour les personnes « fêlées » par la vie) ou encore de « Vivre, mourir, renaître » de Gaël Morel sur l’amour au temps du sida.
La semaine sera également rythmée par deux concerts : l’un précédera la projection de la comédie « En fanfare » d’Emmanuel Courcol, inspirée d’une vraie fanfare du Nord, l’autre sera animé par l’actrice Alice Taglioni, qui interprétera au piano des musiques de films. Les organisateurs rendront par ailleurs hommage à Micheline Presle et à Anouk Aimée, à travers des projections et des expositions de photos. Enfin, Valérie Donzelli sera l’invitée d’honneur de l’événement et tous ses longs métrages seront projetés (« La guerre est déclarée », « la Reine des pommes », « Main dans la main », « Marguerite et Julien », « Notre dame » et « L’Amour et les forêts »), de même que son nouveau documentaire « Rue du Conservatoire ».
L’an dernier, la seizième édition du Festival du film francophone d’Angoulême avait attiré 58 000 spectateurs.
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