Karine Ruffel, autrice : « Quand j’ai décidé de me passer de viande, de fromage et autres, je me suis d’abord un peu perdue »

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« Mon parcours est éclectique, jalonné de réorientations au fil de mes prises de conscience sur le corps, la santé, l’environnement et l’écologie. J’ai commencé par des études de psychomotricité, discipline que j’ai exercée auprès des tout-petits et que j’ai cessée au bout de trois ans. Je n’étais pas prête pour ce métier émotionnellement très engageant. S’en sont suivies dix années dans l’industrie pharmaceutique, où j’ai développé mes connaissances scientifiques sur le corps et rencontré des professionnels de santé passionnants.

Dans le même temps, j’ai commencé à saisir la nécessité de prendre soin de son corps, la priorité à donner à la prévention, notamment grâce à l’alimentation. La vision de la santé axée autour du médicament liée à mon métier ne me correspondait plus. J’ai quitté mon job et repris des études en architecture d’intérieur. J’ai trouvé un emploi dans une agence de design événementiel et m’y suis épanouie pendant des années. Mais c’est ma conscience écologique qui, peu à peu, s’est réveillée.

Je me suis sentie en porte-à-faux avec ce que je faisais, trop de gaspillage de matière et d’énergie, pour faire vendre toujours plus, alors que j’entrais par ailleurs dans une démarche de réduction de ma consommation, de sobriété. J’ai alors voulu réfléchir à ce métier de création autrement. J’ai complété mon cursus par une formation en économie et design circulaire – ou comment produire de façon plus responsable. J’en ai tiré des connaissances sur les impacts environnementaux de la production, notamment alimentaire, et la nécessité d’une vision globale, multicritère, pour les évaluer.

Une alimentation respectueuse du vivant

Parallèlement, j’ai commencé le yoga, que je me suis mise à pratiquer très régulièrement, jusqu’à me former pour enseigner. Cela a transformé mon quotidien, ma vision de la vie et mes attentes. J’ai aussi changé ma façon de me nourrir, afin qu’elle soit bonne pour mon corps mais aussi respectueuse du vivant, des animaux et de l’environnement. Je ne suis pas tout à fait végétalienne ni parfaitement écolo, mais je fais des choix en tenant compte de ce que j’ai appris, de mes convictions et des contraintes sociales pour trouver mon propre équilibre.

Le livre Végétal simple et gourmand est né du souhait d’informer les gens sur l’impact environnemental de la consommation de produits d’origine animale, pour qu’ils fassent leurs propres choix en conscience. Quand j’ai décidé de me passer de viande, de fromage et autres, je me suis d’abord un peu perdue – toute mon éducation était à refaire. Dix ans plus tard, j’ai reconstruit des habitudes autour de plats de saison gourmands, faciles à préparer avec des ingrédients simples et abordables.

A l’image de ce cake, que je prépare depuis des années pour les goûters des enfants comme des adultes. C’est cette cuisine végétale du quotidien que j’avais envie de partager dans un ouvrage. Aujourd’hui, mes maîtres mots restent l’équilibre et le bien-être au jour le jour, dans mon alimentation, mon environnement, dans la pratique du yoga et le métier de psychomotricienne, avec lequel j’ai récemment renoué et que j’exerce auprès des personnes âgées. »

Végétal simple et gourmand, de Karine Ruffel, ­photographies de Bastien Petit, Alternatives, 144 pages, 16 €.

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