Kas Saed : certains pleurnichent et exploitent la cause palestinienne des fins lectorales
Le président de la République, Kaïs Saïed s’est rendu, ce 2 novembre 2033, à Nabeul où il a visité la gare ferroviaire et s’est entretenu avec la gouverneure de Nabeul, Sabeh Malek. Il a évoqué une mauvaise gestion des ressources de l’État et a appelé à la nécessité de lutter contre la corruption.
Dans une vidéo publiée en fin de soirée par la présidence de la République, Kaïs Saïed a critiqué la gestion des ressources matérielles au sein du secteur des transports, notamment les wagons de trains. Il a assuré qu’il n’y aura pas de privatisation et que l’État préservera ce secteur. « Le problème n’a pas été résolu… Il ne s’agit pas seulement de Nabeul… Le calvaire du Tunisien est quotidien… On a commencé à privatiser les installations publiques depuis 1958… Cette zone est privilégiée… Dans d’autres régions, le citoyen attend l’autobus pendant deux ou trois heures… Nous devons extraire la corruption à la racine », a-t-il ajouté.
Le chef de l’État a insisté sur l’assainissement de l’administration. Il a indiqué avoir pris connaissance d’une série de recrutements illégaux. « Certaines personnes sont rémunérées sans même faire partie des effectifs de l’entreprise. Elles useraient de subterfuges afin de contourner le système en changeant de nom et de cartes d’identité », a déclaré le Président.
Kaïs Saïed a considéré que la révolution avait été avortée. Ceci a eu lieu, selon lui, « avec la complicité des médias » qu’il a qualifiés de « soutien de l’apostasie ». On a fait appel à eux, selon lui, afin de gouverner et de s’allier au sionisme mondial.
« On a oublié les visites de Bernard-Henri Lévy à l’Assemblée nationale constituante… Il a écrit quelques dispositions… Aujourd’hui, ils pleurnichent au sujet de la cause palestinienne afin d’exploiter le sang des Palestiniens dans la campagne électorale… La Tunisie est unifiée selon la constitution. Les régions et les districts résultent de la volonté populaire… Ceux qui ont été marginalisés prendront la décision qui les satisfait. Ceci est le bon choix…
Ce que vivent les Palestiniens est une tragédie. Le monde garde le silence. Un individu s’exprimant dans un média français a considéré qu’ils étaient pires que des montres. Les monstres, selon lui, ont plus de valeur… C’est le monde libre, la démocratie et les droits humains en cette commémoration de la déclaration de Balfour. Balfour lui-même était antisémite… Ils ont tué des milliers… Il s’agit d’un génocide… L’humanité commence à se réveiller… On détruit les maisons… Ils tuent les enfants, car ces derniers seront des martyrs et ne délaisseront pas la cause palestinienne…
Les droits humains sont un grand mensonge… Les masques sont tombés… L’ambassadeur tunisien à Ramallah y est encerclé depuis sept ans. Il n’a pas pu rentrer… C’est quoi cette histoire de deux États… Il ne s’agit pas d’une cause antisémite, mais d’une lutte contre le sionisme », a-t-il assuré.
Le président de la République a considéré qu’on était en guerre et qu’on ne devait pas accepter la mentalité de la défaite. « La défaite empêche l’humain d’écrire l’Histoire ». D’après lui, la décision de partager les territoires est une grande injustice envers les Palestiniens. Kaïs Saïed a indiqué que plusieurs pays, se voulant en faveur des droits humains et cherchant à les imposer aux autres, ont bloqué certains sites web.
« Au moins, je suis sorti du bureau et je me suis libéré de la chaise… La chaise du président est une responsabilité et non une partie de plaisir… Cette responsabilité nous pousse à travailler nuit et jour… On croit qu’être au pouvoir est du repos…
Qu’on laisse les gens entreprendre, mais dans le cadre de la loi et non en se limitant à quelques cartels… Le fourrage doit être importé par tout le monde ou alors qu’on transforme la chose en monopole d’État…
Le métal a été coupé par une meule à disque… Ils ont peut-être lu Henri Charrière et ont voulu nous faire croire à cette fiction… Il s’agit en vérité d’une pièce de théâtre de très mauvais goût… Les installations publiques doivent conserver leur impartialité… Certains groupes cherchent à contrôler la Tunisie… Il nous faut entamer une révolution législative après l’adoption de la loi de finances…
Certains experts présentent leurs visions alors qu’ils sont payés. Que ceux qui les ont payés viennent directement s’exprimer à la télévision… En 2015, ces lois ont vu le jour… Elles n’ont pas pour but de concrétiser la souveraineté du peuple », a-t-il ajouté.
Kaïs Saïed s’est rendu par la suite à l’entrepôt des trains. Il a évoqué une stratégie cherchant à mettre en échec le secteur des transports publics.
S’exprimant face à des wagons incendiés et en panne, il a déclaré : « Il s’agit de milliers de tonnes de métal… Pourquoi n’y a-t-il pas de recyclage ? Les taxis collectifs sont une atteinte à la dignité… Chaque Tunisien a le droit de se déplacer et dans de bonnes conditions… Que font le ministère du Transport et l’entreprise ? ».
Le Président s’est arrêté devant plusieurs wagons tout en insistant sur leur valeur. Il a considéré que leur état était le résultat d’une stratégie cherchant à causer la faillite de l’État. On cherche, d’après lui, à faire couler des entreprises publiques qui étaient bénéficiaires.
Il a critiqué un tel gaspillage alors que les citoyens ont un problème d’accès aux moyens de transport public. Il a évoqué la situation des femmes quittant quotidiennement leurs domiciles à l’aube en raison de la crise des transports.
Pour ce qui est des districts, Kaïs Saïed a assuré que ce système permettra aux zones reculées de se développer économiquement mais aussi de relier les zones intérieures aux zones frontalières. Le Président a affirmé que cette approche avait été proposée en 1927 sous la forme du découpage horizontal des régions. Ceci permettra de créer une interaction économique. Les régions et les districts permettront, d’après lui, aux marginalisés de faire entendre leurs voix.
Kaïs Saïed a, aussi, considéré que les régions et les districts mettront fin au régionalisme. Plusieurs constitutions optent pour la même approche, d’après lui.
S.G