Journées du patrimoine : ces cinq «cathédrales de la mer» à explorer absolument

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NOTRE SÉLECTION – Les Journées européennes du patrimoine ont pour thème cette année le «Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions» et le « Patrimoine maritime ». Voici quelques navires à visiter.

Le monotype de Chatou, aux Mureaux

Lancée au XIXe siècle, l’association du Yacht-club d’Île-de-France (150 membres) n’a jamais cessé de défendre un art de vivre autour de la belle plaisance. « Naviguer à voile  est plus compliqué que tourner une clé dans un moteur, admet Amélie Crucifix, sa vice-présidente, mais il permet un plaisir plus apaisé. » En ces Journées européennes du patrimoine, l’association va sortir quelques-unes de ses pépites conservées dans son grand hangar, dont le monotype de Chatou. Datant de 1909, cet ancêtre des dériveurs à fond plat a été patiemment restauré, grâce à l’argent des cotisations des membres. Il déploiera ses voiles carrées et permettra au club, qui organise fêtes et régates tout au long de l’année, de « témoigner de l’esprit sportif et de convivialité » qui règne à bord.

Yacht-Club d’Île-de-France, aux Mureaux (78).

Le sous-marin « L’Argonaute » à Paris

L’association Amerami, créée en 1975 et répartie sur le pourtour maritime français, s’est donné pour but de restaurer bateaux et sous-marins. Elle en possède aujourd’hui 90, dont L’Argonaute, sous-marin des années 1950 exposé dans le parc de la Villette, au nord de Paris. « Ceux qui nous les ont donnés ne voulaient pas les voir disparaître. Ils savent que les bateaux sont des éléments du patrimoine, au même titre que les châteaux et les cathédrales », juge Olivier Charmet, secrétaire de l’association Amerami.

Le sous-marin «L’Argonaute», à Paris (Parc de la Vilette).
Olivier Rateau / olrat – stock.adobe.com

Tout comme les édifices, les bateaux réclament un entretien permanent, et donc une recherche incessante de fonds pour y faire face. En ce moment, l’association restaure un bateau de pêche à Douarnenez pour un budget de 300.000 euros. « Nous sommes tous bénévoles et nous essayons de ne pas courir trop vite et trop loin, ni de voir trop gros », explique le responsable. Une satisfaction, l’intérêt du public ne se dément pas pour ces chantiers qui, comme la mer, font rêver.

Visite libre du sous-marin, samedi et dimanche, la Villette (Paris 19e).

L’« Alfred Merlin » à Toulon

Ce navire scientifique de 46 mètres affecté au département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm), propriété de l’État, est dédié à la recherche archéologique sous-marine et porte le nom du pionnier de cette discipline. Pour les Journées européennes du patrimoine, ce bateau, qui a été mis à l’eau le 27 janvier 2021, accueillera le public avec, à bord, des archéologues plongeurs, ainsi que l’équipage. Doté de technologies de pointe, il est dédié à l’exploration des épaves accessibles aux plongeurs ou à celles des grandes profondeurs. Grâce à des casques de réalité virtuelle, les visiteurs pourront vivre les sensations d’une plongée de ce type.

Sur le quai Cronstadt, à Toulon (83), par groupe de 10 personnes.

Le navire scientifique «Alfred Merlin», quai Cronstadt à Toulon.
Gerard Bottino / SOPA Images/Sip

Le « Belem » à Saint-Malo

Le 8 mai dernier, on a vu ce bateau classé monument historique arriver au port de Marseille avec la flamme olympique à son bord. Le Belem, un des plus anciens bateaux navigant encore, est en permanence en restauration. « En dehors de l’entretien de fond fait par l’équipage, et de sa mise aux normes, il est en cale sèche pendant cinq mois l’hiver », rappelle Christelle Hug de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’épargne.

Le navire accueille 2000 personnes à bord par an, et se visite lorsqu’il est à quai – sa location comme les visiteurs payant son entretien. « En dehors de la beauté du bateau, les gens aiment le fait qu’il soit authentique et que son gréement soit d’origine. À bord, on y navigue comme en 1887 », ajoute la déléguée générale. Avec le Belem, c’est toute la transmission de la tradition de la grande marine française qui est assurée. Pendant les Journées européennes du patrimoine, la lanterne qui a permis le transport de la flamme olympique sera exposée à bord.

Visite libre à Saint-Malo (35), sur le quai Saint- Louis.

« L’Hermione » à Anglet

Pendant deux jours, le grand carénage de L’Hermione sera ouvert au public en visite libre. La réplique de la célèbre frégate du XVIIIe siècle est en cours de restauration, des champignons ayant été détectés dans le bois de la coque. « Un chantier du patrimoine technique est en cours depuis trois ans, qui vise à remplacer toutes les pièces de bois atteintes », explique-t-on à l’association L’Hermione-La Fayette, qui espère remettre le navire rapidement à flot. Si la vocation première de L’Hermione est de faire le lien entre les États-Unis et la France, il est devenu un lieu de formation, en accueillant notamment le public scolaire, en formant des gabiers et faisant naviguer des jeunes du service national universel. Pour achever le chantier, il faut encore récolter 4,5 millions d’euros, sur les 10 millions initiaux. Les collectivités prennent leur part, mais les dons sont plus que bienvenus.

Sur le port d’Anglet (64).



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