Joe Biden : les visites d’un spécialiste de Parkinson ravivent les questions sur sa santé

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À quelques mois de l’élection présidentielle américaine, les spéculations autour de la santé de Joe Biden, 81 ans, persistent ce lundi. Après un débat controversé qui a suscité de nombreuses questions sur les capacités cognitives du président, c’est cette fois un article du New York Times qui relance les interrogations, en soulignant que le président américain a reçu la visite d’un expert de la maladie de Parkinson à plusieurs reprises ces derniers mois.

De nombreuses visites d’un spécialiste

Dans un article paru ce lundi, le New York Times indique qu’un spécialiste de la maladie de Parkinson a été reçu huit fois en huit mois à la Maison Blanche, entre l’été 2023 et ce printemps. Le médecin, du nom de Kevin Cannard, est un spécialiste des troubles du mouvement, et exerce dans un hôpital militaire de Washington.

Dans le détail des registres de la Maison Blanche, la chaîne CNN note même que le spécialiste a visité la Maison Blanche trois fois en 2024, et huit fois en 2023. Dans ces registres, il est précisé qu’une des visites du Dr Cannard consistait en un rendez-vous avec le Dr Kevin O’Connor, le médecin de la Maison Blanche.

Que répond la Maison Blanche ?

À la Maison Blanche, cependant, on conteste tout soupçon de maladie neurodégénérative chez le président américain. Ce lundi soir, Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison Blanche, a souligné que Joe Biden avait vu trois fois un neurologue à l’occasion de ses bilans annuels de santé, dont le dernier a été rendu public en février, et qu’il avait été testé pour diverses maladies neurodégénératives dans ce cadre, avec des résultats négatifs.

 

« Un examen neurologique extrêmement détaillé s’est à nouveau avéré rassurant dans la mesure où il n’y a eu aucun résultat compatible avec un quelconque trouble neurologique cérébelleux ou autre trouble neurologique central, tel qu’un accident vasculaire cérébral, une sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou une sclérose latérale ascendante, et il n’y a aucun signe de myélopathie cervicale », indiquait le rapport de l’examen médical datant de février, cité par ABC News.

« Le président (Joe Biden) est-il traité pour la maladie de Parkinson ? Non. (…) Prend-il des médicaments contre la maladie de Parkinson ? Non », a déclaré Karine Jean-Pierre ce lundi soir, sans indiquer qui Kevin Cannard était venu voir ni dans quel but lors de ses rendez-vous révélés par la presse américaine, se retranchant derrière une obligation de « confidentialité ».

Qu’en dit Joe Biden ?

De son côté, Joe Biden ne s’est pas directement exprimé au sujet des mystérieuses visites du Dr Kevin Cannard. Récemment, celui qui est chargé de représenter le camp démocrate a indiqué aux parlementaires qu’il n’était « pas aveugle » aux « préoccupations » exprimées depuis le duel télévisé face à son adversaire de 78 ans, lors duquel il est apparu très fatigué et embrouillé.

 

Mais dans un appel retransmis pendant l’émission matinale de la chaîne MSNBC, il s’en est pris avec véhémence aux frondeurs dans son propre parti. « Ces gars qui pensent que je ne devrais pas me présenter, qu’ils se présentent contre moi. (…) Défiez-moi à la convention » démocrate du mois d’août, a lancé Joe Biden sur un ton furieux.

Le président américain s’est dit « persuadé » d’avoir le soutien de « l’électeur moyen », et a vu un présage favorable dans le résultat des élections législatives françaises. « La France a rejeté l’extrémisme, les démocrates (américains) le rejetteront aussi », a-t-il dit.

Des pressions sur la candidature démocrate

Plusieurs élus démocrates estiment qu’il est temps pour lui de jeter l’éponge, mais d’autres lui ont apporté leur soutien, comme Steven Horsford, président de l’influent groupe des élus afro-américains à la Chambre des représentants, et certains sénateurs.

Reste à savoir si la contestation va se cristalliser et déboucher sur une offensive coordonnée, soutenue publiquement par de très grands noms du parti, pour inciter Joe Biden à céder la place.

Ce serait une décision très lourde dans un calendrier extrêmement serré. D’abord, rien ne dit que le président américain accepterait de céder la place. Ensuite, même si c’était le cas, le Parti démocrate prendrait le risque de déchirements internes et d’une convention d’investiture chaotique en août à Chicago. Si un ou une nouvelle candidate était désigné, il ou elle n’aurait qu’un peu plus de deux mois pour faire campagne avant l’élection du 5 novembre.

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