Une dizaine de milliers de personnes ont célébré mercredi à Toulouse sur l’incontournable place du Capitole les héros olympiques et paralympiques de la Ville rose, dont le nageur Léon Marchand et le rugbyman Antoine Dupont, de loin les premiers à l’applaudimètre.
«C’est spécial. J’ai fait des célébrations aux Etats-Unis, à Paris, un peu partout, mais pas à Toulouse, ma ville de coeur», a apprécié Marchand, quadruple médaillé d’or aux JO. «Toulouse nous soutient dans le sport depuis bien longtemps», a-t-il ajouté. «Je crois que le jour où j’ai gagné, le Capitole était illuminé en bleu-blanc-rouge, ça en dit long». Le nageur de 22 ans, qui ne retournera aux Etats-Unis qu’à la fin de l’année, a repris l’entraînement en début de semaine avec son club de toujours, les Dauphins du TOEC, après avoir «mis beaucoup de temps à redescendre de (son) petit nuage». L’autre tête d’affiche toulousaine, Dupont, était davantage habitué aux célébrations de la place du Capitole, auxquelles il a le droit après chaque trophée décroché par le Stade toulousain.
«C’est toujours un plaisir de voir cette place remplie de gens aussi fiers et heureux, mais ça a une saveur différente cette fois avec cette médaille autour du cou», a dit le champion olympique de rugby à VII. Après avoir salué la foule depuis les balcons du Capitole, la grosse vingtaine d’athlètes sont descendus sur la place, où ils ont chacun été acclamés tour à tour sous un beau soleil de fin d’été.
Le jeune gardien de but du «Téfécé» Guillaume Restes et les boxeurs Sofiane Oumiha et Billal Bennama, tous médaillés d’argent, ont notamment partagé la scène avec les champions paralympiques Ugo Didier (natation) et Lucas Mazur (badminton). Portés par Marchand, les Toulousains ont décroché au total dix médailles aux Jeux olympiques, à la hauteur de pays comme la Suède ou le Kenya. «Ils ont participé au rayonnement de la ville et lui ont donné une belle image de dynamisme», a salué le maire Jean-Luc Moudenc. Déjà fêtés à Paris le week-end dernier, les athlètes ont profité de ce nouveau moment de communion, avec une certaine pointe de nostalgie à l’idée que ce serait peut-être le dernier. «On sait qu’on va bientôt retourner chacun de notre côté. Les sports moins médiatisés vont peut-être retomber dans l’oubli», a regretté Oumiha. «Alors forcément, on ne veut pas que ça s’arrête».
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