JO Paris 2024 : la scène de la Cène avec les drag-queens fait polémique, l’épiscopat dénonce une « outrance »

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Une prouesse pour les uns, un blasphème pour les autres. La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, suivie par des millions de téléspectateurs à travers le monde, n’a visiblement pas été au goût de tous.

Un tableau en particulier a suscité de vives réactions : celui intitulé « Festivité » commençant par l’image d’un groupe à table, faisant penser à une reproduction de « La Cène », le célèbre tableau de Léonard de Vinci représentant le dernier repas de Jésus-Christ avec ses apôtres, mais avec des drag-queens, une mannequin transgenre et le chanteur Philippe Katerine presque nu grimé en Dionysos.

 

Sur les réseaux sociaux, certains internautes y ont vu une référence peu appropriée, voire « satanique » ou encore blasphématoire. « Une insulte à la religion chrétienne », a par exemple fustigé l’un d’eux sur X (ex-Twitter). Au sein de la classe politique, cette représentation a également fait bondir une partie de la droite conservatrice et de l’extrême droite.

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La sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, a dénoncé sur X « une vision de notre Histoire (…) qui cherche à ridiculiser les Chrétiens ». « À tous les chrétiens du monde qui (…) se sont sentis insultés par cette parodie drag-queen de la Cène, sachez que ce n’est pas la France qui parle mais une minorité de gauche prête à toutes les provocations », a de son côté écrit, en anglais et en français, l’eurodéputée Marion Maréchal (ex-Reconquête) sur le même réseau social.

 

Damien Rieu, le cofondateur de Génération identitaire, depuis dissout, y a perçu de la « christianophobie » et un « mauvais goût », « sans compter la faute diplomatique contre tous les pays chrétiens ». L’ancien ministre conservateur Philippe de Villers a lui qualifié cette séquence d’« infamie », jugeant la cérémonie dans son ensemble de « honte ».

À l’étranger aussi, ce tableau a fait couler de l’encre. « C’était extrêmement irrespectueux envers les chrétiens », s’est par exemple indigné le milliardaire américain Elon Musk sur le réseau social X, qu’il a racheté en 2022. Aux États-Unis, les hashtags #Christian (« Chrétiens ») et #LastSupper (« dernier repas ») étaient vendredi soir dans le top 5 des hashtags les plus partagés.

Des chrétiens « blessés »

L’Église n’est pas non plus restée silencieuse. Dans un communiqué publié samedi, la Conférence des évêques de France (CEF) a déploré une cérémonie qui « a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme ». « Ce matin, nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes », écrit aussi l’épiscopat français, tout en ajoutant que la cérémonie d’ouverture a offert « de merveilleux moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués ».

À l’inverse, de nombreux internautes et élus de la classe politique, en particulier à gauche, ont tenu à dédramatiser cette mise en scène, rappelant d’ailleurs que « La Cène » de Léonard de Vince est l’un des tableaux les plus représentés dans la culture populaire.

Le sénateur communiste Pierre Ouzoulias a quant à lui rappelé dans un tweet que « le blasphème fait partie intégrante de notre patrimoine républicain. Mieux, il est un trait glorieux de notre histoire révolutionnaire », remerciant le metteur en scène de la cérémonie, Thomas Jolly, « de l’avoir rappelé aux yeux du monde entier à travers cette Cène dont on se souviendra longtemps ».

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