JO Paris 2024, athlétisme : c’est officiel, le perchiste Renaud Lavillenie ne fera pas les Jeux

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Il restait encore un frêle espoir. Il s’est consumé ce dimanche après-midi sur le sautoir du Lac de Maine à Angers (Maine-et-Loire). Renaud Lavillenie, 37 ans, n’est pas parvenu à créer la surprise lors des championnats de France d’athlétisme. Gêné par des conditions venteuses, le perchiste clermontois a calé à trois reprises à 5,72m. Une barre loin, trop loin des 5,82m requis pour réaliser les minima olympiques pour espérer voir les JO de Paris 2024.

Ecarté des compétitions de longs mois après une opération d’une rupture partielle du tendon de l’ischio-jambier de la cuisse gauche en septembre 2023, cette référence du sport hexagonal n’avait pu faire mieux que cette marque de 5,72 m. C’est un rêve qui se referme pour celui qui avait candidaté à la mission honorifique de porte-drapeau. L’athlétisme français ne sera pas totalement orphelin sur ce plan: elle aussi candidate, Mélina Robert-Michon, a remporté son vingt-troisième titre de championne de France. Avec un jet à 60,30 m, la discobole est restée à distance des minima mais devrait obtenir sa qualification aux Jeux via le ranking mondial.

Fin de carrière ? Difficile à dire

« Ce qu’on me demande pour aller aux Jeux, c’est une perf que j’ai déjà faite plus de 150 fois en compétition », expliquait Renaud Lavillénie avant la compétition, refusant de céder au pessimisme. « Si j’ajoute les entraînements, j’ai dû passer cette barre entre 400 et 500 fois dans toute ma vie. Du coup, il y a une certaine forme de décontraction, je me dis que j’ai su le faire. Mon corps s’en souvient ».

Malheureusement, la réalité a rattrapé l’Auvergnat. Il n’avait plus atteint ou dépassé les fatidiques 5,82 m depuis les Mondiaux 2022. Le signe d’un vrai déclassement pour l’homme aux 18 titres nationaux depuis 2010, couvert d’or olympique en 2012 à Londres et recordman du monde de 2014 à 2020 (6,16m). La journée se termine sur une troisième place au goût amer alors que le concours a été remporté par son successeur désigné Thibaut Collet (5,82m).

« Je n’arrivais pas à me libérer »

« Les conditions aujourd’hui ont été un peu particulières, avec un vent de face dans la gueule pour décoller. Moi, j’ai besoin de repères et j’ai pas réussi à me libérer sur la course. Ca se joue à pas grand chose. C’est le sport de haut niveau, c’est comme ça, a-t-il déclaré sur La Chaîne l’Equipe. Malgré tout, le fait de sécuriser le podium n’est pas si anodin dans une discipline aussi aléatoire et dense. Physiquement, je me sentais bien. Le seul truc, c’est que je n’arrivais pas à me libérer, comme beaucoup d’autres. C’est frustrant. »

Il pense déjà à 2025

Cet échec ne devrait pas être synonyme de fin de carrière. Lavillenie a régulièrement indiqué qu’il se voyait continuer, guidé par le seul plaisir. « Le futur proche, il est d’aller faire le meeting de Paris à Charléty le week-end prochain. Je n’ai pas fait cette opération pour rien il y a neuf mois. Je voulais juste refaire du saut à la perche sans douleur, ça me tenait à coeur, même pour pouvoir sauter avec mes enfants à plus long-terme. Donc je ne vais pas arrêter. Surtout que j’ai réussi à me battre avec les meilleurs Français dans un délai très réduit. Je continue à me projeter sur la fin de saison. Et ensuite, on pensera à 2025. »

 

Ce week-end sonne en tout cas comme la fin d’une époque. Le champion olympique 2016 du saut à la perche, le Brésilien Thiago Braz n’a lui non plus pas réalisé les minima exigés. Suspendu seize mois pour dopage, il avait quand même été autorisé à sauter samedi.

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