Ils ont déjà donné le ton en débarquant, hilares, à bord de voiturettes de golf au Club France à la Villette. Les Bleus et Bleues des équipes de France de tennis, en lice à partir de samedi au stade Roland-Garros, ont le rire facile à l’heure d’entrer en scène pour leur conférence de presse pilotée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Ils patientent d’abord dans un couloir, se chambrant sans compter tels des enfants dissipés. Le roi du service à la cuillère, Corentin Moutet, un tatouage « Alive » sur le bras, n’est pas le dernier à déconner.
Puis, à tour de rôle, chacun reprend son sérieux, explique « la chance inouïe » de participer à des Jeux olympiques. La numéro 1 française Caroline Garcia promet qu’elle a « envie de donner » son « maximum ». Corentin Moutet pronostique « un moment magique » alors que Gaël Monfils estime, lui, que « le principe des JO, c’est de rêver ». De son côté, la Bretonne Clara Burel juge que « le plaisir est partout quand on vit cette expérience ».
Quant au « team leader », Ivan Ljubicic, directeur du haut niveau au sein de la Fédération française de tennis (FFT), il répète que tout le monde « est motivé ». Mais le principal enseignement de cet exercice imposé est ailleurs. On découvre des Tricolores heureux d’être ensemble, complices, s’applaudissant à la fin de chaque prestation au micro et c’est toujours bon signe ce « team spirit ».
Une bonne ambiance saute aux yeux. Il y a déjà un match que ces Tricolores ont gagné haut la main avant même le début de la compétition olympique dont le tirage au sort est programmé ce jeudi à 11 heures : celui de l’humour avec, dans le rôle du meneur de blagues, « La Monf » comme tout le monde l’appelle, Gaël Monfils.
Ils feront l’impasse sur la cérémonie d’ouverture
C’est lui qui a orchestré un pari que le public de journalistes a vite démasqué : placer le nom d’un fruit exotique lors de chaque interview. Caroline Garcia a, hilare, ouvert le bal : « On a une belle vie de groupe au centre national d’entraînement. À la demande de Gaël, on a même eu des goyaves ». Ses camarades s’esclaffent. Arthur Fils, plus fort que jamais depuis qu’il a remporté, dimanche, le tournoi de Hambourg, prend le relais, racontant que le matin même, il s’est entraîné une heure avec Ugo Humbert, le numéro 1 français : « Il m’a même prêté des compotes au litchi… » Mission accomplie. À la fois grand frère et ambianceur, Gaël Monfils, lui aussi, réussit à balancer son mot magique. « Le matin, j’aime bien manger des mangues », révèle-t-il, très joueur.
Entre deux vannes, on a appris que la plupart des joueurs et joueuses de l’équipe de France ne prendraient pas part à la cérémonie d’ouverture sur la Seine vendredi, entrant en action dès le lendemain sur les courts de terre battue de la porte d’Auteuil. Cette fois, fini de rire !
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