JO Paris 2024, boxe : « J’ai perdu mais… », pour Djamili-Dini Aboudou, le bronze a la saveur de l’or

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C’est une médaille de bronze qui vaut de l’or à ses yeux. Il la dédie « à tout le public français », à sa famille, en particulier sa fille Nayira âgée de 2 ans et demi. « Et à mes petits-enfants quand j’en aurai », sourit Djamili-Dini Aboudou, 28 ans seulement mais déjà tourné vers l’avenir très lointain.

Il a été battu ce mercredi soir à 22h40 au stade Roland-Garros, en demi-finales des super-lourds (+ de 92 kg), catégorie reine des boxeurs, face à l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui. Le gaillard de 107 kg et d’1,81 m n’a pas fait le poids face à l’Ibère mesurant 17 cm de plus que lui, soit presque une tête, vainqueur aux points à l’unanimité des cinq juges sur le ring aménagé en plein cœur du court Philipe-Chatrier pour ces JO à Paris.

 

Dominé dans les deux premiers rounds, le puncheur a tenté le tout pour le tout à la troisième reprise en étant « plus sur (ses) jambes » et en offrant un joli crochet à son rival natif de Marbella, fan de Mike Tyson et Mohamed Ali. Mais ça n’a pas suffi. Pour ses premiers Jeux olympiques (il avait raté ceux de Tokyo en 2021 en raison d’une blessure à un bras), l’athlète de Coudekerque-Branche, près de Dunkerque (Nord), repart satisfait alors que « personne ne (l’)attendait ».

À l’issue de sa défaite, le boxeur, qui adore se déplacer le long des cordes et faire tourner la tête de ses adversaires grâce à un style bien à lui, a remercié ses supporters, brandissant, en sautillant, le poing qui ressemblait à un geste de victoire avant qu’un tube de NTM, « Ma Benz », ne mette le feu lors de son éclipse, bien plus encore que celui de Jul, « Tchikita », durant son entrée en scène. « C’était incroyable cette ambiance, pire qu’à Villepinte (L’Arena Paris Nord, théâtre de ses combats précédents) ! », savoure le sextuple champion de France.

 

Bien avant sa montée sur le ring, les supporters tricolores s’égosillaient déjà sans compter. « Allez les Bleus ! », scandent-ils, faisant d’une pierre deux coups en soutenant aussi Sofiane Oumiha pour sa finale organisée dans la foulée du combat de « Djam ».

« Qui ne saute pas n’est pas Français ! », enchaînent-ils alors que le géant espagnol est copieusement sifflé. Un meneur au mégaphone s’en donne à cœur joie. Avec le toit refermé de l’antre de la terre battue, on atteint les limites du supportable en matière de décibels et les oreilles disent merci quand on s’échappe de ce chaudron direction la zone mixte, où les athlètes s’épanchent sur leurs prestations. « Est-ce qu’il y a des supporters de la France ici ? », ose même la maîtresse de cérémonie.

Il n’y a pas que l’atmosphère brûlante de Roland-Garros que le Nordiste va garder en mémoire. C’est toute son aventure olympique qui entre au Panthéon de ses « très bons souvenirs ». « J’ai perdu mais je suis content de tout ce que j’ai fait », positive-t-il. Face à un écran télé, il a assisté aux dernières minutes de combat de son compatriote Sofiane Oumiha, battu en finale et qui devra se contenter de l’argent. « Je suis dégoûté pour lui », commente-t-il.

« Djam » promet de venir encourager, ce jeudi soir à 22 h 30 sur le ring de Roland-Garros, le dernier Français en lice, Billal Bennama. « J’espère qu’il ira chercher la médaille d’or », croise-t-il les doigts ou plutôt les gants.

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