JO 2024 : pour beaucoup de restaurateurs parisiens, la période olympique s’annonce comme « un trou d’air »

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Les brasseries traditionnelles de la place du Châtelet, à Paris, comme le Zimmer ou le Sarah Bernhardt, ont fermé leurs portes. Une image qui offre comme une réminiscence de la triste période du Covid-19. Le contrôle des passes avec QR code pour accéder à cette zone stratégique proche de la Seine, barricadée derrière de longs grillages, renforce la comparaison. Parisiens et touristes sont invités, par les policiers, à continuer leur chemin, jusqu’au pont Notre-Dame, ouvert aux piétons, s’ils souhaitent changer de rive.

Le dispositif de contrôle, limitant l’accès aux bords de Seine, mis en place depuis le 18 juillet, pour préparer la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) et paralympiques prévue vendredi 26 juillet, fait grincer des dents les restaurateurs parisiens. « La situation est catastrophique. Depuis le 18 juillet, dans la zone grise où les accès sont limités, la baisse de fréquentation dans les bars et restaurants est comprise entre 40 % et 80 % », s’insurge Frank Delvau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie Paris-Ile-de-France. Des établissements ont donc baissé le rideau. En particulier sur l’île Saint-Louis et l’île de la Cité, placées sous cloche.

Mais les établissements situés en dehors du périmètre sécurisé sont aussi touchés. « Sur le mois de juillet, ma baisse d’activité est de 13 % », témoigne Alain Fontaine, propriétaire du Mesturet, une adresse située près de la place de la Bourse. « Nous sentons tout particulièrement le trou d’air depuis que Paris est littéralement coupé en deux. Nous n’avions pas anticipé une telle situation. Nous misions au contraire sur une forte activité. Mais le touriste habituel n’est pas là. Il n’est pas venu justement parce qu’il y a les Jeux olympiques », ajoute-t-il.

« Moins de touristes étrangers »

Même constat, plutôt amer, de Thierry Gardinier, président du groupe possédant le restaurant deux étoiles Le Taillevent, situé dans le 8e arrondissement, mais aussi la célèbre adresse Drouant près de l’Opéra : « Nous constatons une désaffection. Nous avons un mois de juillet très faible, en repli de 10 % à 20 % par rapport à 2023. La baisse est même de 25 % à 30 % pour Drouant. La déconvenue est forte. Je pense que les Jeux olympiques sont un événement fantastique, mais il y a eu une communication anxiogène depuis plusieurs mois. »

M. Delvau, quant à lui, souligne que la clientèle de bureau, qui déjeune dans les cafés et brasseries, fait défaut. Les entreprises ont, en effet, incité leurs salariés à télétravailler ou à partir en congés. A cela s’ajoute, l’absence de congrès, de réunions d’affaires en cette période tout entière consacrée à la manifestation sportive. Or, ce trou d’air intervient après « un mois de mai avec des ponts puis un mois de juin marqué par une météo pluvieuse et une situation politique peu propice à la consommation », selon M. Fontaine qui n’oublie pas non plus l’effet de l’inflation.

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