JO 2024 : pour les finales de basket-ball, un succès populaire, mais des gradins VIP dégarnis

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Françaises et Américaines ont disputé la finale des Jeux olympiques (JO) de Paris devant une salle pas tout à fait pleine, dimanche 11 août. Une aberration répétée depuis que les tournois masculin et féminin de basket-ball ont quitté le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (Nord) pour rejoindre l’Arena Bercy. Une centaine de sièges sont restés inoccupés dans la partie VIP du palais des sports de l’est parisien. C’est moins que lors de la demi-finale remportée par les Françaises deux jours plus tôt face à la Belgique (81-75) – une partie de ces gradins avait été garnie in extremis grâce au renfort de volontaires –, mais beaucoup trop pour une finale olympique. Des stars mondiales du basket comme LeBron James ou Scottie Pippen étaient là, très bruyants dans leurs encouragements de l’équipe américaine, mais d’autres invités – on n’ose écrire personnalités – ont donc préféré bouder l’événement.

A peine la finale s’était-elle terminée par la victoire à l’arraché des Américaines (67-66) que près de la moitié des fauteuils de la tribune « loges et invités » avaient perdu leurs occupants. Pas question d’attendre la cérémonie de remise des médailles : les petits fours et les gros SUV rangés devant Bercy ne pouvaient sans doute pas patienter davantage. La veille, après la défaite des Français face aux Américains, en finale du tournoi masculin, Vincent Collet, le coach des Bleus, avait regretté la tiédeur des travées de Bercy. « Un public international », comme il dit – sous-entendu plus fortuné, mais moins passionné. La ferveur du public de dimanche, beaucoup plus réactif et chaleureux, a souligné la différence. « Ils nous ont donné de la force et de la motivation. C’est encore grâce à eux qu’on sort un match pareil », a apprécié la Franco-Américaine Gabby Williams.

« Sommets de qualité »

Quelques instants avant le coup d’envoi de la finale, Andreas Zagklis, le président de la Fédération internationale de basket (FIBA), a promis de s’atteler au problème des supporteurs fantômes avec le Comité international olympique et le comité d’organisation des Jeux de Los Angeles, en 2028. M. Zagklis s’est par ailleurs félicité du succès populaire rencontré par les compétitions hommes et femmes, à Paris. En cumulé, les 52 matchs organisés dans la banlieue de Lille et dans la capitale ont attiré environ 1,08 million de fans, battant le chiffre record du 1,068 million de supporteurs accueillis en 92 rencontres lors des JO d’Atlanta, en 1996.

Grâce au superbe équipement modulable de Villeneuve-d’Ascq, les matchs de basket des JO de Paris ont attiré plus de 22 000 spectateurs en moyenne, loin des quelque 3 000 recensés à Rio, en 2016. « Les chiffres sont faramineux et témoignent de la croissance de notre sport », a commenté le dirigeant de la FIBA. Il a curieusement ajouté que, si « le tournoi masculin [avait] atteint des sommets de qualité, celui des femmes [avait] accédé, lui, à des sommets de popularité ». Le fond de jeu d’un côté, de simples émotions de l’autre ? Le scénario à suspense de la finale féminine, dimanche à Bercy, a pourtant offert bien plus qu’un divertissement, n’en déplaise aux fantômes de Bercy.

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