JO 2024 : le plastique aussi omniprésent que Coca-Cola sur les sites olympiques, malgré les promesses de Jeux « écolos »

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« Have a gourde day. » Le jeu de mots affiché aux abords des enceintes olympiques est certes un peu lourd, mais il a le mérite d’inciter les spectateurs des Jeux olympiques (JO) à apporter leur gourde pour « profiter des fontaines à eau gratuites ». Paris 2024 s’est fixé pour ambition d’organiser les Jeux les plus « écolos » de l’histoire. Celle-ci passe notamment par un engagement tout aussi fort : diviser par deux l’usage du plastique à usage unique par rapport aux Jeux de Londres. Comment ? En faisant la chasse aux bouteilles en plastique.

La vingtaine de fan-zones gérées par la Mairie de Paris est ainsi exclusivement équipée de fontaines à eau (de Paris) gratuites et de fontaines à soda (payantes) installées par Coca-Cola, le sponsor et distributeur officiel de boissons aux JO.

Sur la plupart des sites des épreuves, s’il est aussi possible de remplir sa gourde d’eau grâce aux fontaines en accès libre ou aux toilettes, le plastique est en revanche toujours omniprésent. De nombreux spectateurs s’en émeuvent depuis le début des Jeux. Du Stade de France à l’Arena Bercy en passant par les travées de Roland-Garros, les mêmes scènes et les mêmes commentaires éberlués des longues files d’attente devant les stands de Coca-Cola pour se faire servir des petites bouteilles d’eau ou de soda (Coca-Cola mais aussi Sprite, Fanta, Tropico ou Fuze Tea) en plastique dans des gobelets en plastique consignés 2 euros. « Pour Paris 2024, nous aidons à réduire les emballages », clame l’écriteau à la buvette du géant américain du soda.

« On me prend pour une idiote »

« Je ne suis pas du genre à blâmer les marques imparfaites qui tentent de s’améliorer mais quand j’ai l’impression qu’on me prend pour une idiote, j’ai du mal à garder le sourire », témoigne sur LinkedIn Ingrid Vanhée depuis le Stade de France. Avant de rejoindre l’association Noé, engagée dans la sauvegarde de la biodiversité, Ingrid Vanhée a dirigé la stratégie de Citeo, l’éco-organisme créé par les entreprises du secteur de la grande distribution pour réduire l’impact de leurs emballages. « Alors, The Coca-Cola Company, dites-moi que je me trompe quant aux JO j’ai l’impression que vous tentez de gagner la médaille d’or du greenwashing », poursuit-elle.

Philippe Bolo, député du Maine-et-Loire (MoDem) et auteur de plusieurs rapports de référence sur la pollution plastique, a assisté, mercredi 31 juillet, au tournoi de handball à l’Arena Sud située au Parc des expositions, à Paris. Il partage également sur le même réseau ses « interrogations » sur la stratégie de la marque pour limiter les déchets plastiques pendant les JO : « Si les boissons vendues en marge des épreuves le sont dans des gobelets consignés réutilisables, pourquoi les remplir avec des bouteilles et non des fontaines ? »

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