Du chaos à la « parenthèse enchantée » : le 26 juillet, la journée qui a tout changé aux Jeux de Paris 2024

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C’est un de ces matins où la couleur du ciel et l’actualité commandent de replonger sous la couette. Prévue pour 19 h 30, ce vendredi 26 juillet, la « CER 1 » – nom de code de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 – s’annonce sous les pires auspices.

Pour la première fois de l’histoire de l’olympisme, la fête s’évade du stade pour embarquer 8 700 des meilleurs athlètes de la planète dans une parade fluviale de six kilomètres sur la Seine, jalonnée – sur ses berges – par un show annoncé comme « le plus grand spectacle du monde » par son metteur en scène, Thomas Jolly. Mais des nuages bas et lourds n’attendent que son coup d’envoi pour arroser copieusement les 85 embarcations et les 326 000 spectateurs prévus sur les quais, sous le regard goguenard d’un milliard de téléspectateurs.

Des fumées aux couleurs de la France lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet 2024, à Paris.

Le mythique esprit olympique ne préside même pas aux épreuves de sports collectifs, commencées sur certains sites depuis deux jours pour des raisons logistiques. A Saint-Etienne, le 24 juillet, en ouverture du tournoi masculin de football, le Maroc s’est imposé (2-1) face à l’Argentine au terme d’une rencontre de quatre heures, interrompue par des heurts entre supporteurs et achevée dans un stade vide. Et au Stade de France, les Bleus du rugby à VII – qui ont enchaîné un nul (12-12) contre les Etats-Unis, une victoire poussive (19-12) contre l’Uruguay, une défaite (12-19) contre les Fidji et un succès contre l’Argentine (26-14) en quart de finale peinent à convaincre.

Mais il y a bien plus grave en ce week-end de chassé-croisé estival et d’acheminement des derniers spectateurs des Jeux vers la capitale. Alors que la capacité des transports français à absorber les flux exceptionnels – liés aux vacances et aux JO – est remise en question depuis des mois, le réseau SNCF a fait, dans la nuit, l’objet d’une attaque coordonnée d’ampleur inédite qui plonge la France dans l’angoisse.

« Comment savoir si cette cérémonie allait plaire ? »

Des milliers de câbles transmettant des informations de sécurité pour les conducteurs ou commandant les moteurs des aiguillages ont été volontairement incendiés entre 3 heures et 5 heures du matin. Les trois axes à grande vitesse Atlantique, Est et Nord sont à l’arrêt ; sur l’axe Sud-Est, l’attaque a été déjouée in extremis par des agents SNCF. Le chaos règne dans les gares, 800 000 voyageurs sont touchés. « C’est un bout de la France et ce sont les Français qu’on attaque », tempête le PDG de l’entreprise ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, fustigeant l’action d’« une bande d’illuminés, d’irresponsables ».

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