Jeanne d’Arc, «une des plus grandes travesties de notre Histoire», juge Thomas Jolly

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Dans un entretien au Monde, le directeur artistique des JO revendique la dimension «politique» de ses choix de mise en scène et reconnaît que les questionnements de genre «étaient partout» dans ses cérémonies.

Alors que dans les rues de Paris la parade des athlètes ravive une dernière fois la flamme olympique dans le cœur des spectateurs des JO, le directeur artistique des Jeux olympiques de Paris 2024, Thomas Jolly, s’est confié dans un entretien au Monde. L’occasion pour lui d’un premier bilan, à chaud, de ces cérémonies qui ont fait connaître le metteur en scène dans le monde entier. L’artiste et homme de théâtre a revendiqué notamment la dimension politique de ses choix, malgré les polémiques qu’ils ont suscitées.

Face aux personnes qui ont été choquées par la cérémonie d’ouverture en particulier, Thomas Jolly répond : «bien sûr que c’était politique, même si je ne fais pas de prosélytisme»

«Fluidité de genres»

Ajoutant que selon lui, «notre culture est faite de cette fluidité de genres» évoquée tout au long de la cérémonie : «Ma mission était de dire qui nous sommes. Dans tous les tableaux apparaissaient des corps différents, de la diversité, des femmes et des hommes maquillés ou costumés. Le théâtre était partout, la question des genres également. Les rois français se poudraient et portaient des talons. Jeanne d’Arc, une des plus grandes travesties de notre histoire, n’a-t-elle pas été condamnée parce qu’elle était vêtue en homme ?»

Le metteur en scène estime en revanche que les critiques face à la prestation de Philippe Katerine, nu sur un pont de Paris, ne relèvent pas de la «polémique», mais de la «vague de haine»

Éludant donc les critiques, il se félicite d’avoir su créer de l’unité : «Beaucoup de gens m’ont écrit pour me dire qu’ils s’étaient sentis représentés et avaient eu le sentiment de faire partie d’un grand nous. L’universalisme sort plus fort de ce dialogue entre le commun et le singulier.»

«Tom Cruise, je n’ai rien à voir avec ça»

Dans cet entretien, Thomas Jolly décrit encore son aventure comme un «marathon» qui s’est conclu «avec, à la fin, quatre sauts de haies» – c’est-à-dire les quatre cérémonies, d’ouverture et de clôture, des Jeux olympiques et paralympiques. Il regrette toutefois n’avoir pas pu empêcher que soient divulguées à l’avance certaines surprises de ces cérémonies : «nous n’avons pas réussi à garder secrets les noms de Lady Gaga et de Céline Dion. C’est dommage», déclare-t-il, estimant que ces spoilers sont le résultat d’une «volonté pernicieuse» de la part de ceux qui «pensaient que nous n’y arriverions pas».

Thomas Jolly évoque encore le télescopage avec les élections législatives et la période d’incertitude politique qui a suivi : «j’ai travaillé dans ce bruit ainsi que dans le vacarme d’une actualité politique qui nous a rattrapés. Je n’ai pas échappé au climat de suspicion et d’inquiétude», déclare-t-il.

Enfin, il confie certains secrets des coulisses : il aurait ainsi souhaité faire survoler à Zidane la Seine en hélicoptère, mais c’est interdit de voler à basse altitude au-dessus du public. Quant à l’apparition de Tom Cruise dans la cérémonie de clôture… «c’était une carte blanche de Los Angeles 2028. Je n’ai rien à voir avec ça».



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