CHRONIQUE – Du pain et des jeux: les succès français aux Jeux olympiques contrastent avec les contre-performances de notre agriculture. Tout un symbole.
La moisson de médailles n’a jamais été aussi abondante pour la France depuis la création des Jeux olympiques modernes en 1896. Pas moins de 64 athlètes individuels ou équipes tricolores sont montés sur le podium, dont 16 sur la plus haute marche, celle de l’or. Et chaque breloque doit alors contenir au minimum 6 grammes de métal jaune selon le règlement du CIO, le Comité international olympique (environ 530 euros par trophée, pour être mesquin). Tout en constituant à peine 0,8% de la population mondiale, les Français ont raflé 6% de toutes les médailles distribuées lors des 338 épreuves disputées aux JO de Paris 2024. Cocorico.
Mais au moment même où nos prouesses sportives suscitaient la liesse de la nation unanime, on apprenait que la moisson de blé avait été bien moins prodigieuse. Ce sera même la pire depuis quarante ans dans l’Hexagone selon les estimations du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (son nom actuel). Des pluies diluviennes à partir de l’hiver et…
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