Jean-Luc Mélenchon en cuir et cocarde, c’est peut-être un détail pour vous…

Sur les pavés

Jean-Luc Mélenchon, lui aussi, a fait sa rentrée. Samedi 7 septembre, à Paris, le leader de La France insoumise (LFI), a marché pour protester contre la nomination de Michel Barnier à Matignon. Pour l’occasion, les cadres du parti, Mathilde Panot et Manon Aubry en tête, étaient autour de lui. Les militants aussi. Enfin une partie. Selon LFI, ils étaient en effet cent soixante mille à manifester ce jour-là dans la capitale. La police, en revanche, n’en comptabilisait que vingt-six mille.

Peau dure

Pour l’occasion, Jean-Luc Mélenchon s’était vêtu, comme souvent en manifestation, de l’une des pièces les plus étonnantes du vestiaire politique français contemporain. En l’occurrence, ce trois-quarts en cuir noir à col tailleur, sans doute acheté, au prix d’un lourd investissement, au début des années 1980, dans une boutique fièrement spécialisée dans les cuirs et fourrures en tout genre. Cette pièce mériterait un bon coup de crème « universelle » Saphir. Les traces d’usure qui l’imprègnent indiquent en effet clairement une ­déshydratation avancée de la peau.

Tiercé national

Au revers de sa veste en cuir, Jean-Luc Mélenchon avait accroché une cocarde tricolore évidemment chargée de sens. La cocarde en question, symbole de la République apparu lors de la Révolution française à l’initiative du journaliste Camille Desmoulins, a changé plusieurs fois de couleur depuis sa création. L’espace de quelques heures, en effet, elle fut d’abord verte. Puis elle devint rouge-blanc-bleu. Avant, sous l’Empire, entre 1804 et 1815, de devenir blanc-rouge-bleu. Pour finalement revenir au rouge-blanc-bleu telle que la porte le patron de LFI.

Porte-étendard

Derrière Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, députée de la 10^e circonscription du Val-de-Marne et présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, portait elle aussi les couleurs du pays, avec fierté et précision. Le port de l’écharpe tricolore des élus est en effet strictement encadré. Les maires doivent ainsi, légalement, la porter de telle façon que le bleu soit le plus près de leur visage, tandis que les députés se doivent de l’enfiler de sorte que ce soit le rouge, comme c’est bien le cas ici.

Fidel emblème

Certains symboles sont, dans cette image, plus subtils. Au second plan, dans la masse des partisans, on aperçoit ainsi trois différents couvre-chefs. À gauche, un chapeau de paille de type fedora à gros grain noir. A droite, une casquette plate rouge lestée de divers badges. Au centre, la casquette beige est plus intéressante. Caractérisée par sa visière courte et sa calotte plate, la classique casquette militaire américaine M1951 Field Cap est en effet passée à la postérité grâce à Fidel Castro (1926-2016), qui l’arbora, dans sa version rigide, pendant de très longues années.