«Je peux dire quelques mots ?» : l’offensive inattendue de Michel Barnier face à Gabriel Attal lors de la passation de pouvoir

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Lors de la passation de pouvoir à Matignon, le nouveau premier ministre n’a pas caché son agacement face à certains propos de son prédécesseur.

«Quand on est sectaire, c’est qu’on n’est pas sûr de ses idées.» La teneur du discours de Michel Barnier lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal, jeudi, à Matignon, a pris de court nombre d’observateurs. À commencer par le désormais ex-premier ministre Gabriel Attal, qui ne s’attendait sûrement pas à ce que son successeur soit si offensif. Impatient de s’exprimer après 15 minutes de monologue du nouveau chef des députés macronistes, Michel Barnier questionne : «Je peux dire quelques mots ?» Rires dans la cour de l’hôtel de Matignon, alors que Gabriel Attal acquiesce, le sourire crispé aux lèvres.

Très vite, la prise de parole du nouveau premier ministre vire à l’improvisation. Il s’écarte de ses fiches pour répondre aux interpellations de Gabriel Attal. Avant même de le remercier pour son action à la tête du gouvernement, Michel Barnier décoche sa première flèche teintée d’ironie : «J’ai bien aimé la manière dont vous m’avez donné, non pas des leçons… enfin, des enseignements – même si cela n’a duré que huit mois – que l’on apprend quand est premier ministre.» L’ancien commissaire européen appuie d’entrée là où ça fait mal. Quelques instants plus tôt, l’élu des Hauts-de-Seine confiait sa «frustration» de voir son bail à Matignon prendre fin. «Huit mois, c’est court. C’est trop court», partageait-il. 

«Mon bureau, je l’ai trouvé un peu vide»

Loin d’être à court de bonne formule et d’ironie, le septuagénaire répond à l’insistance de son jeune prédécesseur qui, vantant son bilan, avait répété à plusieurs reprises «ce dossier est sur votre bureau», en allusion aux projets de loi en suspens depuis la dissolution. «Mon bureau, je l’ai trouvé un peu vide tout à l’heure», lâche-t-il, une nouvelle fois sous les rires de l’assistance, avant de marquer son autorité : «Bien sûr, je vais les reprendre (…) Vous me permettrez, peut-être, d’ajouter ma propre valeur ajoutée.» 

Dans la cour de l’hôtel de Matignon, Michel Barnier joue de son statut de plus vieux chef de gouvernement de la Ve République. «J’aborde cette période, cette nouvelle page qui s’ouvre avec beaucoup d’humilité. Peut-être la sagesse que donnent les cheveux blancs», plaisante-t-il. À côté de Gabriel Attal, plus jeune premier ministre, il lance, tel un sermon : «C’est formidable d’être le benjamin, mais c’est un titre qu’on perd très vite.» 

Après quatre minutes d’improvisation, l’ancien ministre des Affaires étrangères se plonge dans ses fiches pour tenir un discours de passation de pouvoir plus classique, dans lequel il promet «des changements et des ruptures». Ces premières paroles en tant que premier ministre auront en tout cas permis de vérifier l’adage populaire : «On n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace.»



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