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« Je ne veux plus jamais que tu me fasses ça » : trois nouvelles plaintes pour viols et tentative de viol visent le réalisateur Jacques Doillon

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Au commencement des grandes affaires de violences sexuelles, il y a souvent une victime qui ouvre la voie. Une première plaignante, dont la prise de risque judiciaire et médiatique rassure les autres femmes et leur permet de dire : « Moi aussi. » L’actrice Judith Godrèche, en déposant une plainte contre Jacques Doillon, le 6 février, a non seulement déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris, mais permis aussi l’éclosion de nombreux témoignages, que Le Monde a recueillis ces derniers mois. Trois d’entre eux ont abouti à des plaintes, qui sont à l’origine de la garde à vue de quarante-huit heures du réalisateur, levée pour « raisons médicales » au soir du mardi 2 juillet, puis de la transmission de la procédure au parquet de Paris, « ce jour pour apprécier le périmètre et les modalités des suites à y donner », a annoncé une source judiciaire mercredi.

Judith Godrèche, chez elle, à Paris, le 5 février 2024.

Les récits des victimes, portant sur des faits s’étendant des années 1980 à 2012, présentent des récurrences significatives. Ils émanent de femmes ayant croisé la route du cinéaste, alors qu’elles étaient jeunes et aspiraient à intégrer le monde du cinéma. De leurs histoires personnelles, disent-elles, cet homme d’autorité et de prestige nourrissait ses projets artistiques, et, de leurs corps, il faisait son territoire.

Contactée par Le Monde, l’avocate de Jacques Doillon, Marie Dosé, n’a pas souhaité faire de commentaire : « Au vu des questions que vous me posez, je constate que je suis moins bien renseignée que vous sur les éléments de cette enquête après quarante-huit heures de garde à vue. Je ne peux donc décemment vous répondre. » Le réalisateur de 80 ans, auteur d’une trentaine de films, a remporté plusieurs Césars pour deux de ses longs-métrages, La Drôlesse (1979) et Le Petit Criminel (1990). « Je n’ai jamais promis de rôle à quiconque ni profité de ma position de réalisateur pour obtenir des faveurs sexuelles, avait-il répondu dans Le Parisien, le 10 avril. Si j’étais l’horrible bonhomme que Judith Godrèche dit que je suis, son appel à témoins aurait dû susciter beaucoup plus de témoignages. »

Joe Rohanne, qui a été en relation durant trois années avec le cinéaste de quarante-trois ans son aîné, et a eu avec lui une fille, porte la seule plainte qui ne semble pas couverte par la prescription. Au moment des faits, Joe, qui fait notamment état de trois viols, de coups et blessures, et de violences psychologiques, portait un autre nom. Cette personne, trans non binaire, que l’on socialisait à l’époque comme une jeune femme, a demandé que son histoire soit racontée en écriture inclusive dans cet article, avec l’emploi, à son égard, du pronom « iel ».

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