«Je n’aurais raté ça pour rien au monde» : la première braderie des JO cartonne à Saint-Denis

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Environ un millier de fans se sont massés ce samedi matin pour s’arracher les «objets qui ont fait les Jeux». Une vingtaine d’autres braderies de ce genre seront organisées partout en France jusqu’à la mi-octobre.

Les JO de Paris sont finis, mais le public en veut encore. Ce samedi, un millier de personnes se sont massées dès 10h place de la Légion d’honneur à Saint-Denis, en banlieue parisienne, pour l’ouverture de la première grande braderie des «objets qui ont fait les Jeux». Jusqu’à mi-octobre seront organisées à travers l’Hexagone une vingtaine d’autres braderies de genre, dans lesquelles seront revendus plusieurs milliers d’articles de seconde main : t-shirts, gobelets, serviettes, drapeaux…

«Je voulais absolument venir à la première, parce que l’information ne s’est pas encore trop répandue et que je pense qu’il y aura moins de monde, explique Mehdi, croisé à l’entrée de la première braderie. Ça me permet aussi de voir ce que valent les objets présentés, et de savoir si ça vaut le coup d’aller à d’autres braderies.» C’est donc une file spectaculaire, faisant le tour de la halle de Saint-Denis, qui s’est attroupée ce samedi matin pour chiner les objets d’occasion. Les plus déterminés sont arrivés très en avance, comme Antoine : «Je suis arrivé à 8h pour faire la queue, parce que j’espère trouver une tenue de volontaire des JO. Je pense que c’est ce qui va partir le plus vite.» D’autres ont fait exprès le déplacement depuis d’autres régions : «Je suis venu spécialement d’Orléans pour l’occasion, je n’aurais raté ça pour rien au monde», explique Gilles.

Il faut dire que Paris 2024 promet de belles affaires : «de nombreuses pièces textiles (uniformes des volontaires, du staff ou des officiels), des t-shirts (entre 5€ et 10€) des gobelets (1€), les serviettes utilisées par les athlètes (25€), des éléments de décoration des sites, des drapeaux et même des produits des cérémonies…» «Ces produits seront tous vendus entre 1€ et 60€, pour les objets les plus exceptionnels», complète le comité d’organisation des JO. À Saint-Denis ce samedi, au milieu des trois stands protégés par des barrières en métal se trouve le graal : les pièces de la tenue des volontaires des JO, que s’arrachent parmi les fans, ainsi que celles des porteurs de la flamme olympique. «Je cherche spécifiquement le t-shirt des Bleus de la marque Le Coq Sportif. Ils en avaient distribué seulement deux par bénévole, donc ils sont quasiment introuvables», confie Nelly. «Mon but, c’est de trouver quelque chose d’atypique, qui ne fasse pas trop touriste et que je ne trouverai pas n’importe où en ligne», raconte Kévin.

Lutter contre la «nostal-JO»

«Ce projet a une double approche», expose Caroline Louis, manager économie circulaire au comité d’organisation des Jeux. «D’une part, donner une seconde vie aux objets des JO et donc lutter contre le gaspillage. D’autre part, recréer la rencontre avec les Français, en allant dans les territoires pour prolonger l’engagement populaire des Jeux.» La braderie de Saint-Denis n’est en effet que le premier évènement d’un tour de France des braderies, qui se poursuivra dans une vingtaine de villes tout au long des mois de septembre et d’octobre. Par ailleurs, les enseignes Decathlon et Carrefour ont annoncé qu’elles remettraient en vente une gamme de produits dérivés afin de satisfaire les fans qui ne verront pas de braderie passer chez eux.

«On estime qu’un millier de personnes sont présentes alors que ça vient d’ouvrir. C’est beaucoup d’émotions, on s’attendait à un gros succès mais pas à ce point-là», confie Caroline Louis. «Les braderies agissent aussi comme un petit remède à la nostal-JO, c’est un peu un prétexte pour profiter une dernière fois de la magie des Jeux avant de dire au revoir.» Et de fait, chez de nombreux fans , la «nostal-JO»  se fait déjà sentir. «Les JO ont été une parenthèse enchantée au milieu de l’ambiance anxiogène des derniers mois. On ressent un peu de nostalgie, avec ce retour à la vie quotidienne», avoue Christine. «Je rêve de JO à Paris depuis que je suis toute petite, je suis restée exprès à Paris tout l’été pour en profiter et je suis allée au plus d’épreuves possibles. Je veux ramener un peu de la magie des JO à la maison», renchérit Sylvie. «Il y a bien sûr l’aspect esthétique, mais ce que je veux c’est surtout un objet de la vie quotidienne, qui puisse rappeler de bons souvenirs des épreuves. J’avais acheté une serviette des JO d’Albertville auxquels j’avais assisté en 1992, j’y repense toujours quand j’utilise la serviette», confie Christophe.

La folie des produits dérivés

Des braderies qui prolongent la folie des produits dérivés qui existe depuis le début des JO. Que ce soit dans les boutiques officielles ou dans les magasins partenaires comme Decathlon ou Carrefour, les peluches, T-shirts, bobs et gobelets des Jeux ont été un véritable carton. Carrefour a déclaré avoir vendu 4,3 millions de produits dérivés depuis le lancement de sa collection JO en 2022, dont près de 560.000 Phryges, ces mascottes des Jeux en forme de bonnet phrygien. Alain Joly, président de Doudou et compagnie, l’un des deux fabricants de la mascotte, affirme quant à lui avoir fabriqué et vendu plus de 1,5 million de peluches.

Benjamin, qui quitte les stands les bras chargés d’articles, assume pleinement ses achats. «Là, je dois en avoir pour plus de 500 euros. Je suis arrivé à 7h du mat’, j’ai fait trois heures d’attente dans le froid. Il y a des produits qu’on n’a pas forcément partout, comme les produits relais de la flamme. Je suis un fan, j’essaye de collectionner des objets de tous les JO. J’ai même acheté un morceau de roche du sol d’Atlanta (où se sont déroulés les JO en 1996, NDLR).»

Un carton qui donne parfois lieu à de la spéculation. Sur la plateforme Leboncoin, des pièces de deux euros collector frappées par la Monnaie de Paris à l’occasion des Jeux se vendent à prix d’or, certains lots atteignant les 10.000 euros. «Les prix sur Vinted, c’est vraiment n’importe quoi. Je voulais acheter la veste Berluti des athlètes, elle était à 1000 euros sur le site», se désole Éléonore. Tandis que d’autres, comme Thomas, qui repart avec un sac plein à ras bord, jouent la carte de la franchise : «J’achète surtout pour revendre. Je vais sans doute garder un ou deux articles, mais je sais que certains t-Shirts se revendront au moins le double en ligne.» Pour limiter ces comportements, l’achat des articles les plus demandés comme les bobs, les serviettes et les bananes est limité à une pièce par personne. La «JO mania» n’est pas encore terminée.



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