«Je donnerai tout le temps le maximum» : Antoine Griezmann, cerveau sacrifié des Bleus

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Placé à un poste d’ailier qui ne colle pas du tout à ses qualités, le vice-capitaine des Bleus n’a pas bronché lundi contre la Belgique (1-0). Mais il n’a pas brillé non plus.

Envoyé spécial à Düsseldorf

Didier Deschamps est taquin. Et joueur. Cette semaine, il avait effectué des entraînements en demandant à ses joueurs de se positionner en 4-4-2 losange, avec Antoine Griezmanndans le rôle de meneur de jeu. Lundi, le sélectionneur est venu toquer à la porte de chambre de son vice-capitaine pour lui souffler une autre information de la plus grande importance. « Je l’ai su ce matin (lundi), il est venu à ma chambre et me l’a dit, raconte « Grizi ». Je lui ai répondu « go coach, on y va, je suis là pour vous, pour l’équipe ». » De meneur de jeu derrière deux attaquants, le meilleur passeur des Bleus est devenu ailier droit à coller la ligne. Façon Robben. C’est lors de la causerie d’avant-match que le reste du groupe l’a appris. Un choix qui en a surpris certains.

Deschamps s’explique : « Le titulariser, il n’y avait pas de doute dans ma tête, après, c’était une question d’équilibre, même si vous étiez parti sur un losange, carré, triangle… » Au final, le joueur de l’Atlético Madrid n’a jamais quitté son poste… tout en rendant une copie bien loin de ses standards. « Il sait s’adapter, poursuit « DD ». Il a été très intéressant avec le ballon, même s’il peut avoir une meilleure efficacité encore. Quand il y a des gros matches, je sais que je peux compter sur lui. » L’idée était aussi d’aider Jules Koundé dans la zone de Jérémy Doku, principal danger belge dans cet Euro. Ce fut réussi sur ce plan-là.

Offensivement, le manque de vitesse et de percussion d’Antoine Griezmann s’est fait ressentir. Jamais il n’a pu faire de différence, avec ou sans ballon, et sa position lointaine par rapport à Thuram ou Mbappé n’a pas aidé à fluidifier le jeu des Bleus, encore très perfectible lundi soir. « Je me suis bien senti, j’ai essayé de trouver la profondeur, de faire des appels, être dans l’axe, gêner le latéral afin de laisser Jules Koundé tout seul, décrypte le Madrilène. J’ai eu deux ou trois positions pour frapper. J’aurais dû frapper mais je ne l’ai pas fait, j’ai plus cherché des une-deux. J’ai essayé de m’adapter et de gagner. (…) Je ne suis pas un ailier qui va faire des un-contre-un. Je suis gaucher, je suis plus un milieu, qui cherche des une-deux. Le coach m’a demandé de m’écarter, à d’autres moments de rentrer dans l’axe. Je fais mon match comme ça. Mais peu importe où je suis, je donnerai tout le temps le maximum.»

Pour la troisième fois en quatre matches (il a été remplacé contre la Pologne), Antoine Griezmann a joué à un poste différent. Équipier modèle, il ne dira jamais rien. Et se pliera aux ordres de son sélectionneur. Deschamps sait qu’il peut tout lui demander, contrairement à Kylian Mbappé. Pour autant, des questions demeurent sur la gestion du vice-capitaine, trimballé à différents postes (comme à l’Euro 2021 quand il fallait faire de la place à Benzema et Mbappé) et jamais meilleur que quand il doit évoluer dans le cœur du jeu. Son absence dans ce secteur se fait ressentir. Ni Rabiot, ni Kanté, ni Tchouaméni n’ont ses qualités quand il s’agit de trouver les attaquants et de bonifier le jeu collectif français. Pour le moment, le cerveau de l’équipe ne joue pas à son meilleur niveau. Il a sa part de responsabilité. Deschamps aussi.

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