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« J’ai traversé l’Atlantique juste pour voir Rafa » : à Roland-Garros, les fans de Rafael Nadal défilent en « terre sainte »

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Il n’a pas encore dit « adios » à Roland-Garros, mais le pèlerinage a déjà commencé. Ses fidèles défilent devant sa relique à l’entrée du stade, une sculpture en acier inoxydable de 3 m de haut et presque 5 m de large, non loin de celle tutélaire de l’aviateur qui flirtait avec les nuages et collectionnait lui aussi les records. Deux ans après son 14e titre sur la terre battue parisienne, Rafael Nadal s’apprête à disputer « son » tournoi pour la 19e fois, et très probablement la dernière.

Depuis lundi, le public se presse pour savourer ses dernières gorgées de terre. Vendredi 24 mai, à trois jours de son entrée en lice face à l’Allemand Alexander Zverev, le gaucher a répété ses gammes et fait résonner son « ah-heuuuu » guttural au moment de martyriser la balle, sur le modeste court numéro 2. « J’ai traversé l’Atlantique juste pour voir Rafa », assure Tiney Hu, New Yorkaise, dont le vol retour est prévu le 3 juin, le jour de l’anniversaire de… Nadal.

Drapeau espagnol étendu devant elle, la spectatrice de 38 ans ne quitte pas des yeux le désormais 276e joueur mondial, débardeur bleu roi floqué de son logo à cornes de taureau, short et bandeau immaculés. A côté d’elle, Hippolyte, de Boulogne-Billancourt, fait lui aussi partie de la « grande communauté de fans de Rafa ». « Il y en a qui viennent d’Espagne, d’Amérique latine… on est un peu une famille, raconte le jeune homme de 19 ans, à l’initiative d’une page Instagram dédiée à Nadal suivie par 166 000 fans. Avant et après ses matchs, on se réunit devant sa statue. En 2022, on était près de 150 pour sa finale, cette année on sera sans doute plus, car tout le monde a envie de voir la dernière de Rafa à Roland-Garros. »

Sur le court adjacent, la Française Clara Burel s’entraîne malgré elle quasiment à huis clos : le public, pas très chauvin, a déserté les bancs aussitôt qu’il a aperçu son illustre voisin d’entraînement. Les 100 élèves de CM2 du collège Saint-Louis Notre-Dame du Bel Air de Montfort-l’Amaury (Yvelines), eux, ont été avertis par une oreille indiscrète. Maurane, Nour et Julia n’étaient pas nées au moment où l’Espagnol soulevait sa septième Coupe des mousquetaires, mais les trois fillettes de 10 et 11 ans savent que « c’est un grand joueur de tennis », disent-elles en chœur. « Il se donne à fond alors que ce n’est qu’un entraînement, vous voyez, c’est un bel exemple », en profite pour leur glisser leur enseignante, Clémence De Montauzan.

Dans les allées, la photo grandeur nature du Majorquin « décapité » voit les admirateurs prêter leur tête au corps du champion. Comme Jan, un de ses compatriotes expatrié à Amsterdam, croisé jeudi pour son baptême à Roland. « C’est le seul joueur qui me faisait me lever à 5 heures du matin pour voir ses matchs », dit le jeune homme de 19 ans. Avec sa mère Isabel, groupie assumée de 53 ans, ils n’ont pas réussi à obtenir de billets pour espérer le voir jouer. En revanche, fin avril, ils étaient là pour ses adieux à Madrid : « C’était si émouvant, l’ambiance était dingue, assure Isabel. C’est le joueur le plus électrique à voir jouer, il est magnétique, on pouvait vraiment sentir tout ça. »

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