Le Hamas salue la «bravoure» du Hezbollah libanais après ses frappes sur Israël

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LE POINT SUR LA SITUATION – L’escalade de la tension est rapide à la frontière entre Israël et le Liban depuis l’opération qui a semé le chaos au sein du Hezbollah libanais mardi et mercredi. L’ONU évoque une «catastrophe imminente». 

Après presque un an de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, la situation se dégrade de façon précipitée à la frontière entre Israël et le Liban – en grande partie contrôlé par l’organisation chiite du Hezbollah. Cette nuit, cette dernière a envoyé une salve de roquettes, missiles de croisière et drones par-delà la frontière nord d’Israël. Des centaines de milliers de personnes ont dû se réfugier dans des abris antiaériens. L’UE réclame un «cessez-le-feu».

Dans le même temps, en Irak, des groupes armés pro-iraniens ont revendiqué des tirs de drone vers Israël, qui a de son côté annoncé avoir intercepté «plusieurs objets volants suspects» venus d’Irak. L’ONU évoque une «catastrophe imminente». Netanyahou a fait plusieurs déclarations martiales et assuré que l’armée a infligé au Hezbollah libanais «une série de coups qu’il n’aurait jamais imaginés». Le Liban déplore trois morts dans trois villages.

Le Hamas salue la «bravoure» du Hezbollah libanais  

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a salué dimanche «la bravoure» du Hezbollah qui a continué à tirer des roquettes sur le nord d’Israël en dépit des coups que lui inflige l’armée israélienne.

«Le Hamas a salué les combattants de la résistance au Liban pour leur lutte et bravoure face à la machine de guerre sioniste et pour leur détermination à continuer à se battre pour soutenir le peuple palestinien (…) à Gaza et en Cisjordanie», a déclaré le Hamas dans un communiqué. Le Hezbollah de son côté s’est dit prêt à tous «les scénarios militaires» face à Israël. 

L’UE réclame un cessez-le-feu

L’Union européenne est «extrêmement préoccupée» par l’escalade au Liban, après les récentes attaques meurtrières, et appelle à un cessez-le-feu «urgent», a déclaré dimanche le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

«L’Union européenne est extrêmement préoccupée par l’escalade au Liban après les attaques de vendredi à Beyrouth», a souligné Josep Borrell dans un communiqué, appelant à un «cessez-le-feu le long de la ligne bleue, tout comme à Gaza».

Une frappe de l’armée israélienne dans le village de Zibqin au Liban
KAWNAT HAJU / AFP

Une «escalade» militaire n’est pas dans «l’intérêt» d’Israël selon la Maison Blanche  

«Nous ne pensons pas que l’escalade de ce conflit militaire soit dans leur intérêt», a déclaré John Kirby, le porte-parole du département de la Défense américain sur la chaîne ABC. «C’est ce que nous disons directement à nos homologues israéliens», a-t-il précisé, appelant une nouvelle fois à une issue «diplomatique» au conflit.

Benyamin Netanyahou menace le Liban

Le Premier ministre israélien a déclaré dimanche que l’armée avait infligé au Hezbollah libanais «une série de coups qu’il n’aurait jamais imaginés», après une nuit d’intenses échanges de tirs transfrontaliers et une frappe sur Beyrouth vendredi.

«Si le Hezbollah n’a pas compris le message, je vous le promets, il le comprendra», a ajouté Netanyahou dans un communiqué de son bureau. «Nous sommes déterminés à faire en sorte que les habitants du nord puissent revenir chez eux en toute sécurité. Aucun pays ne peut tolérer qu’on tire sur ses habitants, sur ses villes, et nous, l’État d’Israël, ne le tolérerons pas non plus».

Au Liban, trois trois morts dans des «frappes israéliennes»

Le ministère libanais de la Santé a fait état, dimanche, de trois morts dans des frappes israéliennes distinctes dans le sud du Liban, Israël affirmant viser des cibles du Hezbollah dans le pays.

Dans trois communiqués distincts, le ministère a indiqué que trois personnes avaient été tuées dans trois villages du sud du Liban, attribuant chaque décès à une «frappe de l’ennemi israélien». Le mouvement islamiste Hezbollah a également annoncé qu’un de ses combattants avait été tué, sans en préciser le lieu.

Les écoles fermées jusqu’à 15h ce lundi dans le nord d’Israël

Dimanche matin, l’armée israélienne a annoncé que 150 projectiles, roquettes, missiles de croisière et drones, avaient été tirés depuis le Liban dans la nuit de samedi. «Environ 85 projectiles ont été identifiés comme traversant le territoire israélien depuis le Liban» peu après 06h00 (03h00 heure universelle), et «environ 20» lors d’une précédente salve peu avant 05h00 (02h00 heure universelle), a expliqué l’armée dans un communiqué. «Des centaines de milliers de personnes ont dû se réfugier dans des abris antiaériens dans le nord d’Israël», a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée.

L’armée a indiqué que la salve de roquettes tirée par le Hezbollah avait déclenché des incendies, les services de secours israéliens faisant état d’au moins quatre personnes blessées par des éclats d’obus, trois d’entre elles près de Haïfa, grande ville du nord d’Israël.

De son côté, le Commandement du front intérieur en Israël, qu’on appelle «la défense passive», a indiqué avoir ordonné la fermeture de toutes les écoles jusqu’à lundi 18h (15h, heure universelle) dans le nord du pays – certaines étant situées à 80 km de la frontière libanaise. L’armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir mené de nouvelles frappes sur des cibles du mouvement islamiste dans le sud du Liban. «La plupart d’entre elles sont des canons lance-roquettes, afin d’empêcher une attaque à plus grande échelle».

Au cours de la nuit, «plusieurs objets volants suspects» se sont approchés d’Israël depuis l’Irak, a encore dit l’armée, ajoutant qu’ils avaient été interceptés et qu’aucun blessé n’avait été signalé. Les échanges de tirs transfrontaliers, quotidiens depuis des mois entre l’armée israélienne et le Hezbollah au Liban, sont de plus en plus intenses. Le Hebzollah affirme soutenir ainsi son allié palestinien du Hamas en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Le Moyen-Orient au bord de la «catastrophe» , la solution n’est pas militaire, selon une responsable de l’ONU

Dans la matinée de dimanche, la représentante de l’ONU au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a mis en garde contre une «catastrophe imminente» au Moyen-Orient.

«Alors que la région est au bord d’une catastrophe imminente, nous ne pouvons pas le dire assez: il n’y a PAS de solution militaire pour rendre l’un ou l’autre côté plus sûr», a déclaré sur X la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban.

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