Impôts : la Banque de France plaide pour un «effort exceptionnel» de «certains gros contribuables» ou de «grosses entreprises»

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Le gouverneur de l’institution, François Villeroy de Galhau, appelle à ne pas écarter une hausse des impôts jusqu’à ce que le déficit français retourne sous la barre des 3% du PIB.

Dans le climat politique actuel, François Villeroy de Galhau assure ne pas vouloir de «zizanie». Cela n’a pas empêché le gouverneur de la Banque de France de mettre son grain de sel dans le débat sur les hausses d’impôt au micro de BFMTV ce mercredi 18 septembre. Alors que le déficit public devrait encore une fois dépasser les 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, le dirigeant prône de limiter les dépenses publiques mais aussi d’augmenter les prélèvements pour revenir sous la limite de 3% imposer aux pays européens par le protocole n°12 du traité de Maastricht. 

François Villeroy de Galhau appelle à «ne pas toucher aux classes moyennes et aux PME» mais conseille de «ne pas exclure un effort exceptionnel et raisonnable de certaines grosses entreprises ou de certains gros contribuables» pour réduire le déficit public. «Ça peut être un effort temporaire», a détaillé le gouverneur de la Banque de France qui appelait déjà ce mardi 17 septembre dans les colonnes du Parisien à «lever le tabou sur les hausses d’impôts». Michel Barnier, fraîchement nommé à Matignon, réfléchit lui aussi à augmenter les prélèvements.

Selon un ancien conseiller gouvernemental, il envisagerait une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés. D’autres évoquent une pression fiscale accrue sur les plus aisés. Ce mardi, l’entourage du premier ministre justifiait sa position en expliquant que «faire des économies ne suffira pas».

«Je crois qu’il faut des deux», préconise de son côté François Villeroy de Galhau ajoutant qu’il faut «principalement des économies de dépenses» en évoquant des efforts «au niveau de l’État mais aussi à un niveau local». Le gouverneur de la banque de France espère ainsi réduire les frais de 75 milliards d’euros sur cinq ans.

Une incertitude de l’environnement politique

François Villeroy de Galhau a également pointé du doigt l’incertitude de l’environnement politique qui pèse sur l’économie française. Malgré une inflation qui devrait se stabiliser autour des 2% du PIB sur les prochains mois, les ménages et les entreprises pourraient choisir la voie de l’épargne plutôt que celles de la consommation ou des investissements. 

Une récente enquête de la Bpifrance publiée ce mardi 17 septembre assure que plus de la moitié (51%) des dirigeants de PME/TPE estime que le climat d’incertitude politique depuis la dissolution a eu un impact négatif «fort» sur leur activité. Selon les chiffres de la banque publique, 36% des dirigeants avec un projet d’investissement l’ont reporté. 20% d’entre eux ont choisi de l’annuler. 



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