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Haute couture : le Gaultier sensuel de Nicolas Di Felice

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Point de marinière chez le Belge désigné, cette saison, pour imaginer la haute couture de JPG. Mais des drapés envoûtants qui rappellent à quel point l’œuvre de l’ex-enfant terrible de la mode est prolifique.

Voilà longtemps qu’on n’avait vu le « vaisseau » de Jean Paul Gaultier, au 325, rue Saint-Martin, à la lumière du jour ! On a supprimé ce qui occultait les verrières de la nef et recouvert d’un blanc hypnotique la scène d’où sortent habituellement les mannequins. En revanche, on n’a pas installé la clim, ce qui est mieux pour la planète, certes, mais est dur à vivre ce mercredi en fin d’après-midi, alors que public est serré sur les bancs et que le show a beaucoup de retard. Ceci dit, la torpeur qui nous envahit sied plutôt bien à cette collection signée Nicolas Di Felice qui explore la facette sensuelle et envoûtante de l’ex-enfant terrible de la mode.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi, depuis son départ en retraite, en 2020, Jean Paul Gaultier confie les clés de son studio de haute couture à un designer différent chaque saison (de la Japonaise Chitose Abe de Sacai, pour le galop d’essai à la Britannique Simone Rocha, en janvier dernier). Tous ont plus ou moins réinterprété les codes cultes de la maison, de la marinière très Querelle de Brest au corset aux seins télescopiques de Madonna. Cette fois, c’est donc au tour de l’enfant de Charleroi, qui, par ailleurs, officie brillamment à la direction artistique de Courrèges. Et comme souvent chez les Belges (de la mode), on ne fait rien comme les autres. « De Jean Paul, on a tendance à voir toujours les mêmes archétypes, les mêmes détails ou pièces emblématiques, raconte Di Felice quelques minutes après le show. Je me suis vraiment attaché à travailler sur des aspects que l’on connaît moins ou que l’on a oubliés. Ce qui n’est pas très difficile car sa carrière a été si longue et il a été tellement prolifique ! Mais à mes yeux, sa grande force, c’est d’avoir toujours raconté des histoires. Ses collections et même ses silhouettes avaient toutes un nom qui était un film à lui seul ! C’est un couturier-conteur. »

L’histoire de cette couture de l’hiver 2024-2025 ? «Pour moi, Jean Paul a été le premier à montrer les vraies gens, à mettre en avant les différences, et il a ouvert la voie à tant de monde ! Comme si ses shows nous disaient : “Vous pouvez venir à Paris et être qui vous voulez, parce que vous serez accepté.” C’est pour cela que pour ce défilé les premiers mannequins sont anonymes derrière leur voilette ou leur plastron qui monte jusqu’au front. Et, au fur et à mesure, les filles se “mettent à nu” et révèlent qui elles sont vraiment. » Les 33 passages monochromes (noir, bleu Klein, bleu ciel, kaki, bronze, blanc, poudré…) jouent sur l’épure des matières (gazar, jersey, cuir…). Aux robes ultraféminines aux drapés virtuoses succèdent des bustiers-pantalons en une pièce ou des plastrons moulants façon escrimeur cousus de centaines et centaines d’agrafes. « Elles évoquent le fameux corset mais elles sont habituellement cachées. Je sais que pour beaucoup, haute couture signifie décoration et broderies. Je ne suis pas cet homme-là. Ces petits crochets de métal sont mes broderies à moi… »

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