Harriet Backer, peintre des intériorités au Musée d’Orsay

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Le Musée d’Orsay consacre une première rétrospective française à cette impressionniste féministe tardive et gloire nationale en son pays, la luthérienne Norvège.

Une jeune femme coud dans un appartement. À ses pieds traîne un jouet d’enfant. Une «desesperate housewife» avant l’heure? On n’en saura pas plus de ses pensées ou de sa psychologie. Dans ce tableau, c’est la fenêtre latérale qui est importante. Elle éclaire latéralement la scène, donnant sa dominante à Intérieur Bleu (1883), faisant ressortir le vert d’une plante, le carmin d’une fleur, le velours des chaises, les bois rares d’un bureau, la profondeur d’un miroir au-dessus de la bouche sombre d’une cheminée. Et, au premier plan, attirant l’œil, l’énigmatique jouet est multicolore…

«En dehors de la Norvège, son pays, où elle est considérée comme une peintre nationale, personne ne connaît Harriet Backer», commente Leïla Jarbouai, porte-parole d’un quatuor de commissaires féminin et international. Fidèle à sa tradition d’ouverture, le Musée d’Orsay offre là sa première rétrospective française à cette artiste européenne de la Belle Époque et des Années folles (1845-1932), certes inégale mais…

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