CONTRE-POINT – En valorisant le «front républicain», le chef de l’État ne s’est pas rendu compte qu’il ne se contentait pas de faire barrage au RN, mais qu’il donnait du carburant à une gauche, désespérant de régler ses comptes avec sa présidence à lui.
Emmanuel Macron va-t-il encore se tromper sur la gauche ? Prend-il son désir pour la réalité lorsqu’il veut croire que nommer un premier ministre initialement venu de ses rangs – Bernard Cazeneuve, Didier Migaud, Pierre Moscovici -, permettra de décrocher un nombre suffisant de députés socialistes pour échapper à la censure ?
L’analyse du chef de l’État n’est pas nouvelle : il y a en France deux gauches « irréconciliables », comme l’avait théorisé Manuel Valls il y a dix ans, la sensibilité sociale-démocrate ayant vocation à travailler avec le bloc central, et les courants radicaux à rester dans l’opposition. Mais ce scénario souvent rêvé s’est toujours heurté à la réalité. Après la présidentielle de 2022, la Nupes est certes vite devenue une coquille vide, les socialistes ne se reconnaissant pas dans la brutalité des Insoumis. Mais jamais Élisabeth Borne ni Gabriel Attal n’ont réussi à renforcer leur majorité relative d’un appoint de socialistes « raisonnables »
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