Guerre en Ukraine : le Kremlin menace les États-Unis après une frappe ukrainienne en Crimée

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LE POINT SUR LA SITUATION – L’ambassadrice américaine à Moscou a été convoquée afin d’être prévenue que «des mesures de rétorsion allaient suivre».

Tandis que le Kremlin menace les États-Unis de représailles, la Russie intensifie ses attaques à l’aide d’un gaz irritant interdit. Dans le même temps, une attaque de missiles russes à Odessa fait trois blessés, et une autre frappe russe fait au moins 4 morts et 34 blessés dans l’est de l’Ukraine Le Figaro fait le point sur le conflit russo-ukrainien ce lundi 24 juin.

Moscou menace Washington après une frappe en Crimée

Le Kremlin a menacé lundi les États-Unis de «conséquences», au lendemain d’une frappe ukrainienne en Crimée, menée selon Moscou à l’aide d’un missile américain, et accusé les Occidentaux de «tuer des enfants russes». «Il est évident que la participation des États-Unis dans les combats, leur participation directe, qui entraîne la mort de citoyens russes, doit avoir des conséquences», a insisté auprès de la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, appelant les journalistes à demander en Europe et aux États-Unis «pourquoi leurs gouvernements tuent des enfants russes».

La diplomatie russe a annoncé lundi que l’ambassadrice américaine à Moscou avait été convoquée afin d’être prévenue de prochaines «mesures de rétorsions», après une frappe la veille en Crimée, annexée par la Russie, qui aurait été menée par l’Ukraine avec des missiles américains. Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué avoir signifié à la diplomate Lynne Tracy que «les États-Unis, qui mènent une guerre hybride contre la Russie, sont devenus parties au conflit» en Ukraine et que «des mesures de rétorsion allaient suivre».

Au moins 4 morts et 34 blessés dans une frappe russe dans l’est de l’Ukraine

Quatre personnes ont été tuées et 34 autres blessées en Ukraine lundi dans une attaque russe sur la ville de Pokrovsk, dans la région orientale de Donetsk, selon les autorités locales.

«Au moins 4 personnes ont été tuées et 34 blessées, tel est le bilan provisoire de l’attaque sur Pokrovsk à 14h15», a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Vadym Filachkine, ajoutant que «deux enfants âgés de 12 et 13 ans» figurent parmi les blessés.

La Russie intensifie ses attaques à l’aide d’un gaz irritant interdit, affirme Kiev

La Russie a intensifié ses attaques à l’aide de gaz lacrymogène détourné de son utilisation première, a affirmé lundi l’armée ukrainienne, qui a recensé 715 attaques de ce type pour le seul mois de mai. Le mode opératoire serait le largage par drone de «grenades K-51 et RG-VO», normalement utilisées par les forces de l’ordre pour disperser les émeutes, selon la même source.

L’état-major ukrainien a indiqué dans un communiqué sur Facebook avoir «documenté 715 cas d’utilisation de munitions contenant des composés chimiques dangereux par les Russes» pour le mois de mai, «soit 271 cas de plus qu’en avril». «215 soldats» ukrainiens ont, le mois dernier, fait des visites dans des «institutions médicales» et présentaient des «symptômes de dommages chimiques de gravité variable», est-il également indiqué. «L’utilisation d’armes chimiques ou d’agents antiémeute chimiques comme moyen de guerre constitue une violation de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction (CIAC), a rappelé l’armée ukrainienne.

La CIAC interdit effectivement l’utilisation des gaz lacrymogènes en tant que «moyen de guerre», mais les autorise pour le maintien de l’ordre. Le département d’État américain avait, en mai, accusé Moscou d’avoir utilisé une «arme chimique», la chloropicrine, un agent étouffant, contre les troupes ukrainiennes, en violation de la CIAC, pourtant ratifiée par Moscou qui se défend de posséder un arsenal chimique. L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) avait jugé «insuffisamment étayées» les informations qu’elle a reçues sur l’usage présumé d’armes chimiques en Ukraine.

Trois blessés dans une attaque russe de missiles à Odessa

La cité méridionale ukrainienne d’Odessa a été attaquée lundi par des missiles de croisière, faisant trois blessés et provoquant un important incendie sur «3000 m2», selon les autorités locales. «Le 24 juin au matin, les occupants russes ont attaqué la région d’Odessa avec deux missiles de croisière, visiblement, de type Iskander-K», a indiqué le commandement militaire aérien de la région Sud sur Telegram. Le gouverneur de la région, Oleg Kiper, a expliqué à la télévision ukrainienne qu’un «incendie s’est déclaré sur une surface de 3000 mètres carrés» et que les «pompiers s’efforcent actuellement d’empêcher le feu de se propager à l’ensemble du bâtiment». «Pour l’instant, trois personnes ont été blessées: un jeune homme de 19 ans et deux hommes de 50 et 58 ans. Ils ont été hospitalisés», a-t-il commenté sur Telegram.

Une grande colonne de fumée s’élevait lundi d’une zone industrielle située non loin du centre, selon un journaliste de l’AFP sur place et la télévision nationale ukrainienne. Les images montrent un bâtiment de tôle calciné dont la devanture a été soufflée par une explosion. «Un entrepôt a été détruit», a précisé sur ses réseaux sociaux le commandement militaire de la région, affirmant qu’il s’agissait d’une «infrastructure civile». «L’attaque russe a touché des infrastructures civiles à Odessa. Les sauveteurs et les services d’urgence travaillent sur place» a déclaré le maire de la ville, Guennadiï Troukhanov, sur Telegram.

Ville portuaire de la mer Noire vitale pour les exportations ukrainiennes, Odessa est régulièrement visée par des missiles et drones de Moscou. Dans la région de Kherson voisine, un homme de 40 ans a été tué dans la localité de Stepanivka bombardée par «les forces russes», selon le chef de l’administration militaire de la zone, expliquant que deux autres personnes ont été blessées. Dans le nord du pays, deux personnes ont péri après qu’une «voiture a heurté une mine antichar», selon le gouverneur de Kharkiv, Oleg Synegoubov.

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