Front républicain : Emmanuel Macron impuissant face aux divisions de son camp avant le second tour des législatives 2024

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Au lendemain de l’échec de son camp au premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a convié le gouvernement de Gabriel Attal au palais de l’Elysée, lundi 1er juillet, à la mi-journée. Dans le salon Murat, le président de la République « ne paraît pas atteint », selon un participant, alors que le Rassemblement national (RN) est aux portes du pouvoir. Chez certains ministres candidats en revanche, notamment ceux qui ont dû se désister au soir du premier tour pour faire barrage au RN, l’émotion est palpable et les sanglots étouffés. « On a connu des réunions plus joyeuses », soupire une ministre.

La déclaration lapidaire du chef de l’Etat, dimanche soir, dans laquelle il appelait à « un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour » face au parti lepéniste, n’a pas empêché les dissonances au sein de la coalition présidentielle sur la conduite à tenir d’ici au 7 juillet.

L’ancien premier ministre Edouard Philippe, président du parti Horizons, a demandé qu’« aucune voix » ne « se porte sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux » de La France insoumise (LFI). François Bayrou, patron du MoDem, et Yaël Braun-Pivet, présidente (Renaissance) sortante de l’Assemblée nationale, ont plaidé pour un examen au cas par cas. Tandis que le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé « le désistement » au profit d’un candidat « qui défend comme nous les valeurs de la République » quand un maintien risquerait de faire élire un député RN.

Autour de la table, ce lundi, les membres du gouvernement Bruno Le Maire (économie), Christophe Béchu (transition écologique), Catherine Vautrin (travail et santé) ou Olivia Grégoire (entreprises et tourisme), venus de la droite, défendent devant Emmanuel Macron le « ni RN, ni LFI » prôné par Edouard Philippe. « Le RN est un danger pour la République, LFI est un danger pour la nation », dénonce le premier. Tandis que son collègue de la transition écologique invite le camp présidentiel à être « très clair vis-à-vis de LFI », « qui apparaît aux yeux des Français plus dangereux pour la France que le RN ». L’ambivalence, dans de telles circonstances, « peut nous revenir en boomerang », met en garde celui qui est également secrétaire général d’Horizons.

D’autres ministres, Hervé Berville (mer), Patrice Vergriete (transports) ou Fadila Khattabi (personnes handicapées), venus de la gauche, plaident au contraire pour un « désistement inconditionnel » au second tour en cas de danger RN. Il existe plusieurs sensibilités chez les « insoumis », soulignent-ils, invitant à distinguer, parmi les candidats LFI en lice, le bon grain de l’ivraie. « On n’est pas une gare de triage », leur rétorque Olivia Grégoire.

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