Friedrich, Chagall, Michel-Ange: trois expositions à voir en Europe cet automne

Allemagne

Où tout a commencé de Caspar David Friedrich, jusqu’au 5 janvier 2025, à Dresde. 

Le 250^e anniversaire de la naissance de Caspar David Friedrich (1774-1840) se fête à Dresde. Rétrospective à l’Albertinum en 47 paysages peints ainsi qu’au Kupferstich-Kabinett (musée des estampes, dessins et photographies montrant plus de 160 feuilles jusqu’au 17 novembre). Dresde a été la cité de l’artiste pendant plus de 40 ans et c’est ici qu’il est devenu un des romantiques allemands les plus importants de l’époque. C’est autour d’elle qu’il contemplait la nature reflet de ses états d’âme lors de longues promenades. C’est dans ses cafés vibrionnant d’idées qu’il participait aux débats esthétiques les plus modernes. C’est dans ses musées enfin qu’il admirait ses chers maîtres anciens. Le parcours est structuré autour de grands thèmes significatifs : personnages peints de dos, souvenirs, couleurs, arbres et religion. Certaines des toiles les plus connues parmi lesquels L’autel de Tetschen, Les bateaux dans le port le soir, Le cimetière et Le grand enclos ne peuvent être vus que sur place. Et d’autres, présentes, renvoient aux modèles que s’était donné ce grand mélancolique : Jacob van Ruisdael, Salvator Rosa et Claude Lorrain. Autrement, un mur de 121 tableaux exécutés au début du XIXe siècle a été conçu pour évoquer l’exposition annuelle historique de l’Académie de Dresde. La encore il s’agit d’œuvres que Friedrich connaissait bien, mais dont il a voulu se démarquer.

https://albertinum.skd.museum

Autriche

Chagall  du 28 septembre au 9 février 2025, à Vienne. 

Ses ânes, ses coqs et ses chats mystiques, ses jeunes mariés perchés, ses fleurs et ses villages nostalgiques du temps d’avant l’apocalypse vont voleter loin pour se poser en Autriche, à l’Albertina de Vienne jusqu’au 9 février. Par-delà le primitivisme, le fauvisme, le cubisme ou le surréalisme, Chagall a créé son propre langage visuel. Une poétique que cette exposition en 90 huiles couvrant toutes les périodes de 1905 aux années 1980 entend s’employer à faire chanter autant qu’à expliquer. Les compositions sélectionnées et venus des plus grands musées du monde sont réunies autour de quelques fondamentaux : maternité et naissance, l’amour et la mort. La vie quoi.

www.albertina.at

Angleterre

Michel-Ange, Léonard et Raphaël à Londres, du 9 novembre au 16 février 2025. 

Les trois stars absolues de la Renaissance italienne vont tenir conclave à la Royal Academy of Arts de Londres. En 1503-1504, les deux aînés s’étaient croisés à Florence, rivalisant au sujet du décor à créer dans la nouvelle salle du conseil au Palazzo Vecchio (chacun avait son mur mais aucun n’a pu faire aboutir son projet, heureusement subsistent de merveilleux dessins d’étude). Puis, avec d’autres éminents artistes Léonard et Michel-Ange s’étaient concerté sur le lieu approprié où placer le David du second, presque terminé. Quant au jeune Raphaël il allait bientôt trouver la synthèse entre ces deux-là. L’exposition réunira plus de 40 œuvres, dont le Taddei Tondo, sculpture de marbre de Michel-Ange, le grand carton de Burlington House préparatoire à La Sainte Anne, la Vierge, l’Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste enfant de Léonard de Vinci ainsi que la Madone de Bridgewater de Raphaël joyau de la Galerie nationale d’Écosse à Édimbourg.

www.royalacademy.org.uk