Frappés au cœur, à Téhéran et à Beyrouth, l’Iran et ses alliés préparent leur riposte à Israël

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Un drapeau rouge a été hissé, mercredi 31 juillet, sur la mosquée iranienne de Jamkaran, haut lieu du chiisme duodécimain, près de la ville religieuse de Qom, en prévision d’une « grande vengeance », après l’assassinat, le matin à Téhéran, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une frappe imputée à Israël. Ce drapeau avait été hissé pour la dernière fois après l’élimination par les Etats-Unis, en janvier 2020, du général iranien Ghassem Soleimani, chef de la Force Al-Qods des gardiens de la révolution et architecte de l’« axe de la résistance » à Israël.

Chose rare, le Guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a lui-même présidé la prière funéraire, jeudi 1er août à l’université de Téhéran, sur la dépouille mortelle du chef du Hamas, avant qu’elle ne soit transportée à Doha, au Qatar, où il résidait. L’ayatollah Ali Khamenei a prévenu Israël qu’« à la suite de cet événement amer et tragique survenu à l’intérieur des frontières de la République islamique, il est de notre devoir de nous venger ».

Des promesses similaires ont été faites, au sein de l’« axe de la résistance », par le Hamas, les milices chiites irakiennes, et les houthistes yéménites, signe de concertations menées en coulisses. Le Hezbollah libanais a assuré que la mort d’Ismaïl Haniyeh allait « renforcer la détermination » des alliés de Téhéran à faire face à Israël. Il n’a en revanche pas encore commenté la frappe israélienne qui a visé, mardi 30 juillet au soir, le chef militaire Fouad Chokr, dans la banlieue sud de Beyrouth. Hassan Nasrallah s’exprimera, jeudi, aux funérailles de son bras droit, dont le corps a été retrouvé dans les décombres de l’immeuble où il se trouvait, mercredi après-midi.

Rétablir l’équilibre de la dissuasion

Ces appels à la vengeance laissent peu de doute sur l’éventualité d’une riposte contre Israël. Pour l’Iran et ses alliés, des lignes rouges ont été franchies par l’Etat hébreu et l’équilibre de la dissuasion doit être restauré. « En matière d’image, l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran est pire pour la République islamique que la frappe contre son ambassade à Damas, le 1er avril. Parce qu’il a eu lieu en Iran, de surcroît quelques heures après l’investiture du nouveau président, et qu’il a touché un haut dignitaire du Hamas, explique Arman Mahmoudian, chercheur au Global and National Security Institute de l’université de Floride du Sud. Si l’Iran ne répond pas, surtout dans l’hypothèse où une attaque par missile ou au drone se confirme, cela sera interprété comme le signe d’une grande faiblesse. »

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