Le commandant du Hezbollah Ibrahim Aqil tué, au moins 16 morts… Ce que l’on sait de la frappe israélienne à Beyrouth

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Deux commandants du mouvement libanais Hezbollah a été tué vendredi dans une frappe israélienne près de Beyrouth qui a fait au moins seize morts, au moment où le front de la guerre à Gaza se déplace vers le Liban.

Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après qu’il a déjà été visé cette semaine par une série d’explosions meurtrières ayant visé ses systèmes de transmission.

Que s’est-il passé ?

Seize personnes ont été tuées dans ce raid israélien vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé, qui a causé l’effondrement de deux immeubles dans une zone densément peuplée d’après la défense civile.

Un photographe de l’AFP présent sur le lieu de la frappe a vu un immeuble effondré et des secouristes évacuant des victimes au milieu de scènes de chaos. Le site francophone libanais L’Orient-Le Jour a diffusé des documents envoyés par des habitants, montrant de la fumée près de la mosquée al-Qaem.

« Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne tient compte d’aucune considération humanitaire ou juridique », a dénoncé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, dans un communiqué.

La banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a été frappée pour la 3e fois depuis que le 8 octobre 2023, date à laquelle le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël, « en soutien » au Hamas palestinien, dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Un commandant du Hezbollah tué

Cette frappe israélienne a visé une réunion de la force d’élite du Hezbollah, a indiqué une source proche du mouvement.

« Des avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont effectué une frappe ciblée (sur) Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef de l’unité des opérations du Hezbollah, commandant de l’unité Radwan », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué.

Ce chef de l’unité paramilitaire d’élite du mouvement islamiste libanais était recherché par les États-Unis. Selon des sources proches du Hezbollah, Ibrahim Aqil était le numéro deux militaire de la puissante formation. Le numéro un militaire, Fouad Chokr, avait été tué dans une frappe similaire sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 30 juillet.

Un second commandant a également été tué dans cette frappe. Il s’agit d’Ahmed Mahmoud Wahbi, qui a dirigé les opérations militaires de la même unité Radwan depuis les attentats du 7 octobre 2023 jusqu’au début de l’année 2024, a indiqué le groupe pro-iranien. Au total, seize combattants du Hezbollah ont péri dans la frappe de vendredi.

Comment a réagi la communauté internationale ?

Le Hamas, en guerre avec Israël dans la bande de Gaza, a condamné la frappe israélienne sur Beyrouth, estimant qu’il s’agissait d’une « escalade brutale ». L’ambassade d’Iran au Liban a violemment dénoncé « la folie » et « l’arrogance » d’Israël « qui a dépassé toutes les limites en ciblant les zones résidentielles de la banlieue sud de Beyrouth ». Le régime des mollahs a ensuite qualifié de « vicieuses » ces frappes israéliennes et dénonce « une violation flagrante du droit international, ainsi qu’une violation de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la sécurité nationale du Liban ».

L’ONU a appelé à la « désescalade » et à la « retenue maximale ». « Nous sommes très inquiets de l’intensification de l’escalade autour de la Ligne bleue, y compris la frappe meurtrière aujourd’hui à Beyrouth. Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d’une retenue maximale », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Après les spectaculaires explosions, attribuées à Israël, d’appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah mardi et mercredi, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence vendredi après cette attaque, qui a encore ravivé les craintes d’un embrasement du Proche-Orient.

L’armée israélienne a affirmé de son côté qu’elle n’avait pas l’intention d’accroître les tensions dans la région. « Nous n’agissons pas en vue (de provoquer) une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis (de la guerre) et nous continuerons à le faire », a déclaré le porte-parole l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point de presse. « Nos ennemis n’ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue (sud de) Beyrouth », a écrit le ministre de la Défense, Yoav Gallant sur le réseau social X.



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