La justice française a donné jeudi son feu vert à la remise aux autorités italiennes d’un homme soupçonné d’avoir tué sa compagne française, retrouvée morte dans une église abandonnée en avril dans le Val d’Aoste (nord de l’Italie).
La victime, âgée de 22 ans et originaire de Saint-Priest dans la banlieue de Lyon, avait été découverte début avril, « poignardée au cou et au ventre », dans cette église en ruines du nord de l’Italie, selon des sources judiciaires italiennes. Son compagnon avait été interpellé le 10 avril à Lyon et la procédure de remise à l’Italie enclenchée dans la foulée, selon le parquet de Grenoble.
D’après l’agence Ansa, le corps a été trouvé par un promeneur dans une église à l’abandon du village de La Salle et le décès remonterait à la fin mars, début avril.
Le jeune homme de 21 ans, de nationalité italienne, devra d’abord être jugé vendredi par le tribunal correctionnel de Grenoble pour des violences exercées précédemment sur cette même jeune femme, a indiqué le procureur de Grenoble Éric Vaillant.
« Prouver son innocence »
Selon son avocate Maître Sophie Geynet-Bourgeon, citée par les médias locaux, le suspect a accepté sa remise aux autorités italiennes afin de « prouver son innocence ».
Ce jeune homme était connu de la justice pour des faits de violences conjugales. Quelques mois avant le drame, il avait été placé sous contrôle judiciaire « suite à son défèrement pour violences conjugales et menaces afin que la victime se rétracte de sa plainte ». Il avait notamment interdiction d’entrer en contact avec la victime, a précisé Éric Vaillant.
Le tribunal correctionnel l’avait à l’époque « condamné à la peine de 6 mois d’emprisonnement avec maintien en détention et 10 ans d’interdiction du territoire français », ajoute Boris Duffau, le procureur adjoint de Grenoble.
Depuis la découverte du corps, une enquête a été ouverte pour meurtre par le parquet de Grenoble ainsi qu’une autre côté italien.
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