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Festivals d’Avignon, d’Aix et d’Arles : au diapason du monde

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Déjà soumis, pour certains, aux contraintes du calendrier olympique, voilà les festivals de l’été rattrapés par un autre agenda, celui des élections législatives et de la nouvelle donne politique qui sortira des urnes le 7 juillet, jour du second tour. Décidée par Emmanuel Macron au soir des élections européennes et de la large victoire de l’extrême droite, la dissolution de l’Assemblée nationale et la perspective d’un prochain gouvernement dirigé par le Rassemblement national (RN) font souffler un vent d’inquiétude sur de nombreux rendez-vous culturels.

Par sa longue histoire issue de la Résistance, traversée de luttes et de revendications, le Festival d’Avignon est aux premières loges. Son directeur, le Portugais Tiago Rodrigues, souhaite dans ce contexte un « festival populaire, progressiste, écologiste, féministe et antiraciste ». De nombreuses prises de parole, assemblées générales, manifestations syndicales et artistiques doivent se tenir dans la ville jusqu’au 8 juillet. Et après ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, cela relève encore de la politique-fiction, mais nul doute qu’une victoire du RN provoquerait de fortes secousses dans un monde de la culture qui lui est hostile et n’a cessé de multiplier les tribunes et les pétitions pour appeler à lui faire barrage.

Paix et unité

Par leurs propositions artistiques, Les Rencontres de la photographie d’Arles, le Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence et le Festival d’Avignon se sont toujours mis au diapason des soubresauts du monde. Cette année n’échappe pas à la règle. A Aix-en-Provence, par exemple, l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée fête ses 40 ans et continue de défendre des valeurs de paix et d’unité. Une gageure, comme l’explique sa directrice adjointe, Pauline Chaigne, dans un espace géographique où il est « plus difficile de recruter des jeunes artistes qui puissent se manifester en toute liberté, qui se sentent suffisamment en sécurité pour le faire ».

A Arles, la photographe hispano-belge Cristina de Middel livre un récit à la fois cru et mythologique de la migration des Mexicains vers les Etats-Unis. Une façon de changer notre regard sur ces femmes et ces hommes qui tentent l’impossible pour changer de vie. A Avignon, la forte présence sud-américaine s’inscrit également dans cette volonté de se confronter au réel avec des œuvres fortes, marquées par les questions postcoloniales et des enjeux qui ont trait à l’identité et à l’histoire pour ces artistes venus de pays ayant connu la dictature.

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