Fabien Roussel (PCF) propose de s’inspirer des Jeux Olympiques pour «rouvrir le débat» sur la police de proximité

Le constat est unanime : la réussite des Jeux Olympiques de Paris est aussi un succès sur le plan sécuritaire. Dimanche soir, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, soulignait qu’«aucun accroc» n’avait été à signaler tout au long de la quinzaine. Une mission accomplie donc, notamment dû au déploiement massif des forces de l’ordre sur le territoire. Au sein de la classe politique, certains estiment qu’il serait bon d’en tirer des leçons, notamment au sein de la gauche, habituellement jamais en première ligne sur les questions liées à la sécurité.

«Capitaliser sur la réussite sécuritaire»

Dans un communiqué diffusé lundi, Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF estime par exemple qu’il faut «capitaliser sur la réussite sécuritaire de cet événement pour réinterroger la doctrine d’emploi des forces de l’ordre et leur organisation». Le communiste soutient par là la nécessité de rétablir la «police de proximité», évoquant le chiffre de «30.000 agents» qui pourraient être «dédiés à renforcer les moyens d’enquête, l’îlotage et le lien avec la population». Le retour du dispositif, promesse du Nouveau Front populaire, avait été supprimé en 2003 par Nicolas Sarkozy. Le ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac avait considéré que les résultats n’étaient pas assez convaincants, notamment sur la baisse de la délinquance. La gauche pense l’inverse.

«Nous souhaitons faire fructifier un lien de confiance partiellement retrouvé pour faire grandir les exigences de progrès dans le domaine», explique le communiste qui fait partie des rares à gauche à plaider pour «le droit à la tranquillité». Fabien Roussel souhaite que «ce moment» des JO ne soit donc «pas seulement une parenthèse mais s’inscrive dans le temps long d’une refondation nécessaire de notre service public». «Les communistes, forts de leurs propositions, y mettront toute leur énergie dans l’intérêt de nos habitants et nos territoires», promet-il.

Dans un entretien au Figaro , Mathieu Hanotin, le maire de Saint-Denis a lui aussi considéré que «ces Jeux font la démonstration que la présence de la police est efficace pour lutter contre l’insécurité». L’édile a par ailleurs obtenu «qu’un certain nombre de forces de l’ordre, notamment les effectifs de la police judiciaire, soient maintenues après les Jeux».