CRITIQUE – Publié à l’automne 1924, le Manifeste de Breton est au cœur de l’exposition conçue comme un labyrinthe brassant les idées, les figures et les œuvres de ce mouvement qui fascine toujours.
C’est une femme de pierre qui avance son visage pointu et sa poitrine dans le vent de la nuit, comme une figure de proue sur des flots inconnus. Le teint est gris comme la mort, les yeux sont clos sous les larges paupières, la bouche n’existe plus, remplacée par une petite forêt de fourmis noires. En arrière-plan, dans un soleil finissant, un penseur ou un pleureur érigé en candélabre, trois hommes miniatures dont deux sont nus, tous évoquent une certaine angoisse, voire la douleur. C’est Le Rêve de Salvador Dali le Catalan, 1931. Un monstre ricanant et griffu, au bec plein de crocs, à la chair verdâtre, dont les oripeaux sont des restes déchiquetés de couleurs suaves. C’est L’Ange du foyer (Le Triomphe du surréalisme), tableau énigmatique de Max Ernst peint en 1937, enpleine guerre civile espagnole. Rêve ou cauchemar? Rêve et cauchemar.
Ce monstre politique dans lequel Werner Spies, grand historien du surréalisme et directeur du Mnam (Musée national d’art moderne) de 1997 à 2000, voyait…
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