Existe-t-il vraiment un remède miracle contre la gueule de bois ?

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En mai dernier, dans un pays connu pour sa remarquable constance, les scientifiques d’un laboratoire suisse ont annoncé avoir fait un pas immense pour l’humanité : celui d’avoir découvert un produit capable de supprimer miraculeusement la fameuse gueule de bois. Mais tout n’est pas si simple.

Aussi connue sous le nom plus correct de veisalgie, la gueule de bois se manifeste chez nous pauvres mortels à la suite d’une soirée qui n’aura pas été placée sous le signe de la Châteldon. Nausées, maux de tête, promesses aussi délirantes que «Je ne boirai plus jamais, tu m’entends ?», nous avons à peu près tous fait l’expérience de cet état limite où notre corps se rappelle un peu trop douloureusement à notre esprit. Il n’est donc pas surprenant que pour certains, la découverte d’un remède miracle à la gueule de bois ait pu être au moins équivalente à celle d’un vaccin contre la rage. Mais qu’en est-il vraiment ?

Selon nos sources, ce nouvel antidote prendrait la forme étonnante… d’un hydrogel. Inutile de s’en badigeonner le front, à moins d’avoir déjà dépassé la limite de verres autorisée, car il s’agira bien de l’ingérer au moment de l’alcoolisation, ou très peu après, ce qui présente deux problèmes majeurs : d’abord celui de devoir assumer de boire un verre de liquide gélifié entre deux gorgées de Côtes de Nuits, ensuite celui de devoir penser à le faire a posteriori, sur le chemin du retour, alors même que vous peinez à retrouver votre propre domicile.

Diminuer les effets néfastes

Si tant est que vous réussissiez à passer outre, la promesse a de quoi séduire : diminuer de 56 % les effets néfastes de l’alcool sur vos organes, grâce à un effet protecteur sur le foie, tout en atténuant simultanément les dommages intestinaux. Certes, voilà une solution toute trouvée à ceux qui résistent encore aux sirènes de l’abstinence, qui pourront y voir un moyen de ne pas renoncer complètement aux soirées avinées, sans pour autant compromettre leur préparation au marathon. Mais les autorités veillent au grain, et semblent voir d’un mauvais œil tout médicament susceptible d’encourager chez les plus jeunes un lever de coude encore plus prononcé qu’à l’accoutumée.

À ce stade, seules quelques chanceuses souris de laboratoire auront eu l’honneur de faire le test. L’avenir nous dira donc qui de l’homme ou de la liqueur en sortira vainqueur.

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