Euro 2024 : joueurs à suivre, malédiction, Ballon d’Or… Cinq questions sur la finale Espagne-Angleterre

Quelle sélection est favorite ?

Au vu de leur parcours respectif, l’Espagne a la faveur des pronostics. La Roja a d’abord réalisé un sans-faute – trois victoires, cinq buts inscrits, aucun encaissé – lors de la phase de poules malgré un groupe difficile composé de la Croatie, de l’Italie et de l’Albanie. Elle a ensuite facilement écarté la Géorgie (4-1) en huitièmes de finale, avant de battre coup sur coup, l’Allemagne (2-1) en quarts de finale et l’équipe de France (2-1) en demi-finales. Le tout en proposant le jeu le plus séduisant de cet Euro 2024.

Mais attention, l’Angleterre, même si elle n’a pas été convaincante en termes de production, reste solide et n’abdique jamais ; ses victoires arrachées contre la Slovaquie en prolongation (2-1) en huitièmes de finale, face à la Suisse aux tirs au but (1-1, 5-3 après t.a.b.) en quarts de finale et contre les Pays-Bas dans les arrêts de jeu (1-2) en demi-finales l’ont montré. Autant dire que l’on devrait assister à une belle finale entre deux sélections bien différentes.

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Quels sont les joueurs à suivre ?

Du côté espagnol, comme depuis le début de la compétition, il faudra garder un œil sur les virevoltants Nico Williams et Lamine Yamal. Les deux ailiers se sont déjà illustrés, le premier avec un but et une passe décisive en huitièmes de finale contre la Géorgie (4-1), le second avec un but décisif (sublime) face aux Bleus (2-1) en demi-finales et trois passes décisives. Toutefois, l’homme à suivre au sein de la Roja pourrait bien être Dani Olmo. Le milieu de terrain offensif du RB Leipzig, qui a profité de la blessure de Pedri pour devenir titulaire, est monté en puissance, au point de s’imposer comme le joueur le plus décisif de sa sélection dans la phase à élimination directe avec un but en huitièmes de finale, un en quarts de finale et un en demi-finales.

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Du côté anglais, très peu de joueurs ont particulièrement brillé, mais nombreux sont ceux qui peuvent tirer leur épingle du jeu. Comme le capitaine Harry Kane, auteur de trois réalisations décisives dont une en huitièmes de finale et une en demi-finales, Jude Bellingham, qui a déjà fait trembler les filets à deux reprises, Bukayo Saka, qui a offert l’égalisation aux Three Lions face à la Suisse (1-1, 5-3 après t.a.b.), sans oublier Phil Foden, très discret jusqu’à présent mais dont le talent est capable de s’exprimer à tout moment.

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L’Angleterre brisera-t-elle sa malédiction ?

Cinquante-huit ans. L’Angleterre attend de fêter un titre international depuis 1966 et son sacre à la Coupe du monde. Depuis, les Three Lions ont enchaîné les désillusions…et les déceptions, notamment aux Mondiaux 1990 et 2018, avec une élimination en demi-finales, et lors de l’Euro 2020 – disputé en 2021 en raison de la crise sanitaire – avec une défaite (cruelle ?) aux tirs au but contre l’Italie. Ce dimanche soir, Gareth Southgate et ses hommes ont l’occasion de briser cette «malédiction».

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En parlant de «malédiction», il convient de parler d’Harry Kane. Le capitaine anglais, considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde, n’a toujours pas gagné le moindre trophée dans sa carrière, malgré plusieurs finales. On pensait qu’il remporterait un titre cette année avec le FC Bayern Munich, club qu’il a rejoint l’été dernier, mais la formation bavaroise a réalisé une saison «blanche». Ouvrira-t-il son palmarès ce dimanche ?

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La finale peut-elle avoir une incidence sur le Ballon d’Or ?

Peut-être. Jude Bellingham, l’un des deux favoris pour le Ballon d’Or 2024, a l’occasion de terminer cette saison 2023-2024 en beauté en ajoutant à son palmarès l’Euro 2024, quelques semaines après avoir remporté LaLiga et (surtout) la Ligue des champions. En cas de victoire anglaise ce dimanche, le milieu de terrain offensif du Real Madrid prendrait un avantage non négligeable sur son coéquipier en club Vinicius Jr, plus décisif en C1 mais sorti en quarts de finale de la Copa America par l’Uruguay (0-0, 4-2 après t.a.b.).

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Néanmoins, un autre joueur des Merengue pourrait créer la surprise : Dani Carvajal. Auteur d’une saison remarquable avec la Maison Blanche, le défenseur polyvalent a été décisif en finale de Ligue des champions en ouvrant le score (0-2). Et depuis le début de l’Euro 2024, l’Espagnol a montré de belles choses – sauf en quarts de finale, où il a été exclu – avec notamment une réalisation contre la Croatie lors de la phase de groupes. Si la Roja soulève le trophée européen, il pourrait bien entrer dans la course pour le titre individuel suprême.

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Pourquoi y aura-t-il des Français ?

Malgré la défaite de l’équipe de France en demi-finales contre l’Espagne (2-1), on retrouvera des Français sur la pelouse ce dimanche, à Berlin. En effet, François Letexier, convaincant depuis le début de la compétition, a été désigné pour arbitrer la finale ; une nomination rendue possible par l’élimination des Bleus. L’officiel âgé de 35 ans sera accompagné par ses assistants, Cyril Mugnier et Mehdi Ramouni. Il pourra aussi compter sur ses compatriotes Jérôme Brisard et Willy Delajod, respectivement arbitre assistant vidéo et assistant du VAR. Par ailleurs, le Polonais Szymon Marciniak occupera la fonction de quatrième arbitre.