Euro 2024 : comment les joueurs de l’équipe de France peuvent retrouver leur adresse et le chemin des filets

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Quarante-huit tirs, quatorze cadrés, pour deux petits buts. Voilà le résumé, saisissant, des trois premiers matchs de l’équipe de France masculine de football à l’Euro 2024. Cette statistique corrobore l’impression d’une équipe répétant les mauvais choix devant les cages adverses, et donc à la merci du premier aléa venu, à l’image du penalty polonais synonyme d’égalisation (1-1), en clôture de la phase de groupes.

Les Bleus, qui affrontent la Belgique, lundi 1er juillet à Düsseldorf (Allemagne), ont un problème d’efficacité. Cette notion qui sature les propos d’après-match – l’antienne « on a manqué d’efficacité » – concentre une somme de facteurs infiniment complexes : la capacité à produire le geste juste, au bon moment, après avoir été placé dans les meilleures conditions par ses partenaires. Une alchimie aux ressorts individuels et collectifs profonds, que les entraîneurs s’échinent à maîtriser.

« Tous les coachs courent après cette efficacité, car les matchs se jouent dessus, témoigne Philippe Montanier, qui a dirigé plus de six cents rencontres. Mais personne n’a la recette miracle. » Pour l’ancien entraîneur de Lens, Rennes ou Toulouse, plusieurs paramètres aident à approcher ce Graal : « Collectivement, le placement des attaques importe. Individuellement, la capacité à faire le bon geste s’appuie sur une préparation mentale qui va engendrer du sang-froid, la capacité à être “clinique”, un peu tueur. » Chaque tir est précédé d’une passe et, suivant l’endroit du terrain d’où elle provient, le degré de déséquilibre qu’elle provoque chez l’adversaire et la position du receveur, elle a plus ou moins de chances d’être convertie en but, indépendamment de la qualité du tir.

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Pour une équipe confrontée à une disette offensive, un premier axe de travail consiste donc à analyser ses attaques à l’aide de la vidéo. « Pour se créer de meilleures occasions, il faut davantage attaquer les zones [de passe décisive] et améliorer l’occupation de la surface », résume M. Montanier. Soit arriver balle au pied sur les côtés ou à l’entrée de la surface de réparation, zones les plus génératrices de passes décisives ; mais également garantir une présence devant le but pour recevoir ces passes : face à la Pologne, l’absence d’un attaquant occupant cette position s’est particulièrement fait sentir pour les Bleus.

Un problème « d’abord mental »

Un autre axe de travail, plus spécifique, porte sur les coups de pied arrêtés (corners, coups francs). Cet ancien point fort des Bleus ne pèse plus. « Je crois que je n’en ai même pas touché un, reconnaît le défenseur William Saliba. Si on n’a pas marqué, sur ces phases, c’est que les tireurs et les receveurs, comme moi, n’ont pas été bons. » Ce secteur « peut se travailler en un temps réduit », assure Philippe Montanier, un avantage en compétition. Tout comme l’exercice devant le but, « la répétition des gammes » peut débloquer les Bleus, estime le technicien.

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