DÉCRYPTAGE – C’est un paradoxe à la française : dans un monde où tous sont attachés aux services publics, à l’école et à notre système de santé, les impôts sont tout de même perçus comme une charge financière pesante et restent mal compris.
Le déjeuner était très agréable, jusqu’à ce que les hôtes lancent une nouvelle conversation : les impôts. «Vous avez vu le simulateur d’impôts du Nouveau Front Populaire ? J’ai regardé, s’ils passent aux élections, nous allons passer à la casserole», lance Julien, en ce début du mois de juillet. Le trentenaire semble agacé de voir que le programme de la gauche prévoit de «le matraquer fiscalement». Autour de la table, chacun de ses amis y va de son argument. «Vous n’allez quand même pas vous plaindre, si vous payez des impôts, c’est que vous en avez les moyens», rétorque un premier. «Imposer les sociétés qui génèrent des profits, je comprends, mais imposer davantage les travailleurs qui gagnent leur vie à la sueur de leur front, moi je trouve ça injuste», le défend un autre. Le débat est lancé, et il peut durer des heures. Surtout lorsque l’on sait que trois Français sur quatre sont opposés à une hausse des impôts, selon le sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro
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