L’une des machines, le lapidaire, n’a pas loin d’un siècle… Certains outils, comme l’enclume, ont même 200 ans… La Maison James à Autun, en Saône-et-Loire, est une véritable institution. Ses spécialités ? L’armurerie mais aussi la coutellerie. Alors que son atelier n’était plus visible du public et des clients depuis plusieurs décennies, on peut à nouveau l’admirer quand on passe dans le haut de zone piétonne. Pauline Zacharie, seule armurière diplômée en France, a décidé de remettre l’atelier coutellerie à sa place originelle, en vitrine de la boutique : « C’est là que tout a commencé. Je me suis dit qu’il était bien de montrer mon travail aux passants autant qu’aux clients. Que chacun puisse voir comment on aiguise les couteaux ou encore les tondeuses pour les animaux ! »
Du couteau de table au couteau de boucher
« J’aiguise environ 1200 couteaux à l’année, raconte Pauline Zacharie. Ils sont de toutes les tailles, du couteau de table au couteau de boucher. La meule est électrique et beaucoup plus confortable que celles à eau que l’on peut encore voir à Thiers en Auvergne. » Ce qui intrigue les passants, c’est aussi le lapidaire, utilisé pour aiguiser les tondeuses pour les bovins et les ovins. « On en fait moins qu’avant, environ une vingtaine à la semaine, parce que les hivers sont beaucoup moins froids qu’il y a quelques décennies. Les agriculteurs ont moins besoin de tondre leurs moutons qui passent moins de temps dans les étables. »
Pauline Zacharie, originaire du département de l’Isère, prend un vrai plaisir à aiguiser les lames avec le souci de la perfection, de les rendre aussi impeccables que tranchantes. Ses tarifs : 7,90 euros pour une tondeuse et de 3 à 7 euros pour un couteau. Des prix raisonnables appréciés des amoureux des beaux couteaux. Le fameux Galvacher, roi du Morvan, n’est plus fabriqué à Autun, mais à Thiers… Mais il a toujours ses fans en Saône-et-Loire.
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