Véronique Dive-Michel
ENQUÊTE – Dans les années 1930, alors que la tuberculose sévit, une quinzaine de centres de soins voient le jour sur le plateau d’Assy. Aujourd’hui, si certains ont été reconvertis, d’autres tombent en décrépitude, dans l’attente d’un repreneur.
Passy
Trousseau de clés dans la main, Claire Tronchet tourne la poignée d’une petite porte et pénètre dans une pièce à l’ameublement sommaire. Un lit métallique, un fauteuil, un bureau et une chaise occupent cet espace de quelques mètres carrés qui s’ouvre sur un balcon baigné de soleil. «Nous sommes dans une chambre typique de ce que l’on pouvait trouver dans la plupart des sanatoriums», explique cette énergique guide conférencière, en s’avançant dans la pièce, l’une des centaines que compte le sanatorium Martel-de-Janville, un immense bâtiment de 10.000 m, installé sur les hauteurs de Passy (Haute-Savoie). Les lieux ont été transformés en logements en 2016.
Les 180 chambres qui accueillaient autrefois les malades de la tuberculose ont été reconverties en 138 appartements. «Seule la chambre témoin a été conservée, ainsi que la chapelle, qui a été désacralisée. C’est là que se déroulent maintenant les AG de copro.» Claire Tronchet connaît l’édifice dans ses moindres recoins. L’escalier monumental…
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