Samba et tango pour le football français qui s’apprêtent à retrouver ses deux meilleurs ennemis sud-américains lors des quarts de finale des Jeux olympiques (JO). Grâce à une victoire contre la Nouvelle-Zélande (2-1), mercredi 31 juillet, au Parc olympique lyonnais, les Bleues ont gagné le droit de défier le Brésil, ce week-end à Nantes. La veille, l’équipe de France masculine aura affronté l’Argentine.
Qualifiées pour la suite du tournoi, prévue samedi 3 août, les joueuses du sélectionneur Hervé Renard ont assuré l’essentiel face à des footballeuses néo-zélandaises limitées, grâce à un deuxième doublé de Marie-Antoinette Katoto en trois rencontres (cinq buts au total).
Après une victoire à l’arraché face à la Colombie (3-2) et une défaite sur le fil face au Canada (1-2), cette victoire contre une nation classée à la vingt-huitième place au classement FIFA a le mérite de les rassurer. A défaut de certitudes, elles restent en lice pour leur objectif initial : décrocher la première médaille olympique de leur histoire.
« La mission est remplie. On voulait à tout prix gagner le match et faire deux belles mi-temps, s’est félicitée la buteuse Katoto. On s’est rassuré ce soir. On va commencer une nouvelle compétition. J’ai confiance, je sais qu’on va monter en puissance. »
Coup de pouce du destin, elles terminent en tête du groupe A et évitent l’Allemagne, malgré un adversaire – le Canada – qui a, lui, gagné ses trois rencontres. Les Nord-Américaines, deuxièmes, ont réussi l’exploit de se qualifier malgré un handicap de six points infligé pour une rocambolesque affaire d’espionnage au drone, de l’entraînement de la Nouvelle-Zélande.
Choix forts du sélectionneur Hervé Renard
Après un départ rêvé lors d’une première mi-temps exceptionnelle en ouverture, le 25 juillet, contre la Colombie, ponctuée par trois buts inscrits en 45 minutes, l’équipe de France a inquiété par son comportement, en particulier lors des deuxièmes mi-temps.
A Saint-Etienne, le 28 juillet, les Canadiennes ont réussi là où les Sud-Américaines avaient échoué, renversant les Bleues en une mi-temps pour s’imposer (2-1). Les Néo-Zélandaises ont, elles, résisté 45 minutes avant de céder, à l’inverse, en deuxième période.
Face à cet adversaire de l’hémisphère Sud, Hervé Renard a fait des choix forts, sans doute pour bousculer un groupe forcément atteint mentalement par son entame de compétition. Confronté au forfait de sa capitaine, Wendie Renard (34 ans), remplacée par Maëlle Lakrar en défense, l’homme à la chemise blanche a choisi d’aligner une autre taulière. Amandine Henry (34 ans) a donc retrouvé une place de titulaire au milieu de terrain, portant le brassard de capitaine et se montrant à son avantage, contre une équipe d’un calibre inférieure.
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