En direct : le RN déclare « laisser sa chance » à Michel Barnier de « montrer qu’il est capable de changer de logiciel »

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Le démenti formel de Marine Le Pen sur la nomination de Michel Barnier

Un coup de fil ? Quel coup de fil ? Marine Le Pen et son entourage se sont attachés, dimanche matin, dans son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), à démentir une information donnée dès vendredi par France Inter, puis détaillée dans Le Journal du dimanche et dans Valeurs actuelles. Selon ces médias Emmanuel Macron aurait lui-même joint Marine Le Pen, jeudi matin, pour s’assurer une dernière fois de l’absence de censure automatique du Rassemblement national contre Michel Barnier, désigné premier ministre quelques heures plus tard. Le coup de fil se serait fait à la suite de l’intervention particulièrement féroce de Jean-Philippe Tanguy, proche de la cheffe des députés d’extrême droite, décrivant Michel Barnier comme « un fossile » et comme « l’un des hommes les plus stupides que la Ve République ait donnés ».

Mission déminage, dimanche matin : « Je vous enjoins de ne pas croire ce qui est écrit dans les journaux, cela peut vous approcher de la vérité », commence-t-elle. Puis de clarifier : « Non, non, non. Je n’ai pas eu d’échange [jeudi] avec Emmanuel Macron. » Son entourage la dit particulièrement remontée contre des articles décrits comme « bidons ». Un député proche de Marine Le Pen confirme toutefois un coup de fil avec Thierry Solère, décrit par ailleurs comme « l’agent traitant » de l’Elysée auprès de la patronne de l’extrême droite. Qui a donc bel et bien validé le choix de Michel Barnier à Matignon auprès, selon les versions, d’Emmanuel Macron ou de son conseiller officieux.

Dimanche matin, pour sa rentrée parlementaire, elle a largement épargné le nouveau premier ministre, qui ne l’a pas encore rencontrée. Il est certes « sous surveillance », mais « ce n’est pas une menace, c’est un fait arithmétique ». Elle semble également rétive à censurer Michel Barnier immédiatement après le discours de politique générale, et le premier obstacle réel du premier ministre sera le vote du budget, que le Rassemblement national ne votera très probablement pas. Sera-t-il pour autant censuré en cas d’adoption du budget par l’article 49.3 de la Constitution ?

La double finaliste de l’élection présidentielle aiguise déjà les couteaux afin de ne pas passer pour complaisante à l’égard de la macronie, trois mois après la révélation de ses dîners parisiens avec Edouard Philippe et le ministre des armées, Sébastien Lecornu, chez Thierry Solère. « Nous n’accorderons pas de blanc-seing, a-t-elle déclaré dans le jardin de briques rouges de sa permanence parlementaire. Nous serons amenés, dès les prochaines semaines, à indiquer au premier ministre nos lignes rouges et les mesures que nous jugeons importantes, et dont la prise en compte est indispensable afin de respecter le vote de nos 11 millions d’électeurs. (…) Si, au fil des semaines, les Français devaient à nouveau être oubliés ou maltraités, nous n’hésiterons pas à censurer le gouvernement. Que les choses soient, là encore, très claires. »

Clément Guillou



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