En Colombie, une dissidence des FARC accepte un cessez-le-feu « unilatéral » après des négociations avec le pouvoir

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Un groupe dissident de l’ancienne guérilla des FARC, connu sous le nom de Segunda Marquetalia, a accepté un cessez-le-feu unilatéral, ainsi que la libération des otages détenus, à l’issue du premier cycle de négociations avec le gouvernement colombien, samedi 29 juin à Caracas, selon un communiqué conjoint du gouvernement et du groupe rebelle.

Il a été convenu d’un « cessez-le-feu unilatéral de la Segunda Marquetalia-EB (Ejercito Bolivariano, Armée bolivarienne) » qui s’engage à la « remise (en liberté) des personnes qu’elle détient », selon le document signé par le négociateur en chef du gouvernement, Armando Novoa, et celui de la Segunda Marquetalia, Walter Mendoza.

La date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu n’est pas précisée, mais le texte indique que « la pleine mise en œuvre de la désescalade commencera dès l’entrée en vigueur du décret présidentiel sur les opérations militaires offensives ». Il ajoute que « le cessez-le-feu unilatéral de la Seconde Marquetalia-EB n’implique pas la limitation des pouvoirs constitutionnels et légaux des forces de sécurité ». Le groupe rebelle s’est également engagé à « ne pas rester armé ou en uniforme » dans les « centres urbains » et « voies terrestres et fluviales ».

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« Désescalade »

Une réunion à Tumaco (ouest de la Colombie) aura lieu entre les deux parties « au plus tard le 20 juillet » pour présenter l’accord de « désescalade », ainsi que pour définir « le calendrier pour l’identification de projets sociaux et économiques ». Il a également été convenu de créer une « sous-commission technique » composée des deux parties afin d’établir un « géo-recensement des municipalités, cantons et villages » où le groupe est présent.

Les négociations de paix entre le gouvernement colombien et la Segunda Marquetalia, avec sept délégués du gouvernement et sept autres de la guérilla, ont débuté lundi à Caracas. Parmi les rebelles présents, Ivan Marquez, pseudonyme de l’ancien numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) lorsque cette guérilla avait signé l’accord de paix de 2016 pour devenir un parti politique.

Luciano Marin, de son vrai nom, était le négociateur en chef des FARC. Il est resté quelques années dans le processus après la signature de l’accord historique de 2016 avant de faire défection et d’annoncer en 2019 une nouvelle révolution armée. Il s’agit de sa première réapparition publique depuis que les médias locaux avaient spéculé l’année dernière sur sa mort. Le 11 mai dernier, il était réapparu, mais dans une vidéo, exprimant son soutien aux propositions du gouvernement du président Petro.

Le gouvernement et la Segunda Marquetalia avaient annoncé l’ouverture de ce dialogue en février. La Seconde Marquetalia compte plus de 1 600 combattants, selon les estimations des renseignements militaires. Il s’agit du deuxième groupe dissident des ex-FARC en terme d’importance après l’Etat-major central (EMC).

Le président Petro, premier homme de gauche à accéder au pouvoir en Colombie en 2022, lui-même un ancien membre dans sa jeunesse d’une guérilla d’extrême gauche (le M-19), s’est engagé à sortir par le dialogue de six décennies de conflit armé et négocie depuis avec la plupart des organisations armées du pays.

Le Monde avec AFP

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