L’opposition, contrainte à l’exil, tente de faire vivre l’idéal démocratique, alors que la Biélorussie sert de base arrière à l’offensive russe en Ukraine.
À Vilnius (Lituanie)
La grande conférence qui a réuni l’opposition biélorusse à Vilnius, au début du mois d’août, a commencé par une minute de silence « pour la liberté », toujours emprisonnée dans les griffes d’Alexandre Loukachenko, le président réélu il y a quatre ans en fraudant de nouveau le scrutin.
Quand il est arrivé au pouvoir, il y a trente ans cette année, « Alexandre Loukachenko n’était pas un protégé de Moscou », relève Uladzislau Ivanou, enseignant à l’université biélorusse en exil à Vilnius, « pourtant idéologiquement, il était dès le début pro-oriental et pro-russe ». Un an après son accession au pouvoir, il organise un premier référendum pour rétablir le drapeau soviétique biélorusse, vert et rouge, et introduire le russe comme langue d’État. « Il avait l’intention de s’approprier le pouvoir assez vite », explique Ekaterina Pierson-Lyzhina, chercheuse à l’université libre de Bruxelles, et depuis il ne l’a pas lâché. « 
#Biélorussie #30ans #dAlexandre #Loukachenko #dictature #sans #fin #lallié #Poutine