« Horrifique, scandaleuse, contraire aux normes élémentaires d’hygiène… » L’association de défense des animaux One Voice n’a pas de mots assez durs pour qualifier la fête de village qui se tient cette année encore, du 20 au 22 septembre, à Saint-Bonnet-près-Riom (Puy-de-Dôme). Lors de cette manifestation, des conscrits de la commune ayant eu 18 ans dans l’année, habillés dans des costumes traditionnels, montent sur des chevaux et doivent arracher la tête de plusieurs animaux, tués pour l’occasion. Les cadavres sont accrochés par les pattes à une corde et suspendus à une barrière dans les rues du village.
Menaces de mort contre le maire
« Nous nous insurgeons contre la lâcheté de la mairie et l’insistance du comité des fêtes de la commune pour maintenir en l’état cette tradition écœurante. Oies, lapins et poules ne doivent plus être tués et voir leurs cadavres martyrisés sous prétexte de divertissement », dénonce l’association One Voice.
« Je respecte la cause qu’ils défendent, mais cette fête existe depuis le Moyen Âge et il n’y avait jamais eu de problème jusqu’à l’an dernier. Depuis, j’ai reçu 19 menaces de mort et 700 messages de haine, déplore le maire Denis Rougeyron. J’ai demandé aux jeunes s’ils voulaient suspendre cette fête. Ils ont tous dit non. Si la préfecture me demande de l’annuler, je le ferai, mais je ne suis pas l’organisateur, donc je ne peux pas décider à leur place. » L’édile entrevoit « une situation inquiétante » et craint désormais des violences en marge de la manifestation.
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