« Ci-gît la souveraineté nationale ». Le patron du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, ne décolère pas depuis la soudaine démission du commissaire européen Thierry Breton, annoncée ce lundi avec « effet immédiat » par le principal intéressé. Dans une publication sur X (ex-Twitter), il s’en est pris au président Emmanuel Macron, qui s’est selon lui « comport [é] en serpillière » en « exécutant [les] ordres » de la présidente de la commission européenne, Ursula Von der Leyen.
Plus tôt dans la journée, le commissaire européen au Marché intérieur avait annoncé démissionner de son poste au sein de l’instance européenne, affirmant que sa présidente, Ursula von der Leyen, avait joué de son influence auprès du chef d’État français pour qu’il ne soit pas nommé à sa propre succession. L’ancien ministre de l’Économie et des Finances sous Jacques Chirac, qui avait pourtant été proposé par Emmanuel Macron lui-même, devait débuter son second mandat dans les prochains jours.
« Von der Leyen s’assoit sur notre souveraineté nationale »
Un scandale, pour Fabien Roussel. « C’est donc Madame von der Leyen qui choisit qui représente la France à la Commission européenne. Le Président de la République se comporte en serpillière en exécutant ses ordres. Ci-gît la souveraineté nationale », a déploré le communiste sur X. « Quelles que soient nos opinions sur Thierry Breton, en rejetant le choix de la France, Mme von der Leyen s’assoit sur notre souveraineté comme jamais depuis Maastricht », a-t-il ajouté.
Thierry Breton s’était imposé comme une figure de l’exécutif bruxellois en s’attaquant aux abus de pouvoir des géants du numérique, mais les relations qu’il entretenait avec la présidente de la commission européenne se sont tendues cette année. Le Français avait notamment pris la tête d’une fronde pour contester le style de direction de la présidente, jugé autoritaire.
La patronne de X se réjouit de la démission de Thierry Breton
Fin janvier, il avait publiquement mis en cause l’éthique d’Ursula von der Leyen après la nomination d’un eurodéputé allemand du Parti populaire européen, la famille politique de la présidente de la Commission, au poste d’émissaire chargé des petites et moyennes entreprises, une fonction hautement rémunérée. La polémique avait abouti à un vote de défiance du Parlement européen contre elle, en pleine campagne pour les élections européennes de juin, et finalement au retrait de cet élu, Markus Pieper.
La démission de Thierry Breton, acceptée lacunairement ce lundi par Ursula von der Leyen, a en tout cas fait le bonheur de la directrice générale de X, Linda Yaccarino. C’est « une belle journée pour la liberté d’expression », s’est-elle réjouie, alors que le désormais ex-Commissaire avait ouvert une enquête pour des manquements présumés du réseau social en matière de protection des mineurs.
Emmanuel Macron, pour sa part, a choisi un de ses plus proches pour le remplacer : le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, ancien eurodéputé et ancien chef du groupe centriste Renew, âgé de 39 ans. C’est « un immense honneur », a réagi Stéphane Séjourné, qui se rendra mercredi au Parlement européen. La France vise un portefeuille « centré sur les enjeux de souveraineté industrielle, technologique et de compétitivité européenne », a précisé l’Élysée.
#Emmanuel #Macron #comporte #serpillière #coup #colère #Fabien #Roussel #après #démission #Thierry #Breton
Source link
Home