«Elle épuisait la plupart des gens à la fin» : dans Les Enchanteurs, James Ellroy dynamite Marylin Monroe

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RÉCIT – Tel un Bossuet dopé aux amphétamines, Ellroy prononce l’oraison funèbre d’une Amérique en Technicolor, avec une obsession pour le drame qui s’est joué à Los Angeles le 4 août 1962.

Au commencement, il y a un sale morceau d’histoire nationale assimilable à un immense scandale sexuel, politique et financier que n’arrivent à digérer ni le cinéma ni la littérature : l’interminable après-guerre aux USA, une époque dont on ne sait pas si elle prit fin avec l’assassinat du président Kennedy, la démission de Nixon ou le désastre de l’opération Eagle Claw en Iran. Alors on continue à raconter, à fantasmer.

Les Américains sont de grands enfants et comme tous les enfants persuadés de leur pureté. Ou du moins de leur innocence. Heureusement, les écrivains savent rappeler les choses désagréables en éparpillant les mensonges dominants — avec ou sans l’autorisation des maîtres avares, opportunistes et paresseux d’une nation scélérate qui voudrait que crèvent ses poètes. Voyez Edgar Alan Poe, Ezra Pound, John Kennedy Toole, Hunter S. Thompson, tous accablés d’une mélancolie dévastatrice avant d’être relégués, encagés, rendus fous, poussés dans le Grand Nulle Part…

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